Philo aide sur la conscience
Cours sur la conscience
Textes de Locke pp.40-41
Locke se demande ce qui fait le fondement de l'identité personnelle. Cette question a un intérêt théorique : qu'est-ce que le " je " ? Mais également un intérêt pratique : comment établir les responsabilités, si, toutes les caractéristiques d'une personne ne cessent de changer. Pourquoi ne pourrait-on pas dire, aux forces de police qui viennent m'arrêter, que je ne suis plus le même homme que celui qui a commis un crime quelques jours auparavant, parce que cette expérience m'a transformé? Ce changement va-t-il jusqu'à faire de moi un autre homme ? Il faut donc trouver ce qui fonde l'identité personnelle.
(texte 3) Pour répondre à cette question, Locke établit une distinction entre un homme et une personne : L'homme correspond à l'unité biologique (on ferait référence de nos jours à un code génétique ou aux empreintes). La personne correspond à l'unité psychologique. L'un et l'autre ne se recoupent pas nécessairement. Pour le montrer, Locke évoque le cas de amnésique : Il a perdu ses souvenirs, il ne sait ni ce qu' " il " a fait dans le passé , ni même qui " il " était. Il y a donc une rupture dans la continuité de conscience. Il y a consécutivement deux personnes dans un même homme. Voilà pourquoi, juridiquement, l’une (de ces personnes) ne peut être tenue pour juridiquement responsable de ce que fait l'autre.
(texte 4) Mais comment considérer l'homme alcoolisé, ou le somnambule, qui agissent sans se souvenir ensuite de ce qu'ils ont fait ? lls ressemblent à l’amnésique, puisqu'ils subissent une discontinuité de la mémoire. Mais les juges ne le considèrent pas de la même façon : En effet, le somnambule ou l'ivrogne ne peuvent prouver qu'ils n'étaient vraiment pas conscients de ce qu'ils faisaient, car ils pourraient toujours abuser de l'excuse de leur état pour agir en fait en toute conscience. Voilà pourquoi les tribunaux les rendent responsables : On n'a jamais dans ce cas, la preuve