Explication du texte d'Aristote L'amitié pour Aristote, dans son livre philosophique Ethique à Nicomaque, prend deux dimensions. Elle est "à la fois entretenir envers soi-même des dispositions amicales et devenir pour autrui un ami". Le texte présenté repose sur une démonstration négative de l'amitié, en effet l'auteur utilise l'image de l'Homme "méchant". Cet extrait relève une difficulté car Aristote tend à rapprocher une valeur vertueuse telle que l'amitié à un individu vicieux et immorale. Avec cet exemple Aristote soutient la thèse que aucun Homme ne peut partager une "amitié véritable" s'il n'est pas d'abord apte à s'aimer soi-même. Autrement dit tout Homme a besoin d'un ami, mais l'Homme méchant est incapable d'être un ami pour autrui car il doit d'abord être apte à ressentir de l'amitié pour lui-même. Ce sujet pose donc la question du bonheur, et Aristote va montrer comment l'Homme méchant est-il un ennemi pour lui-même. Dans un premier temps l'Homme méchant a besoin d'un ami pour son interêt personnel. Son incapacité à être un ami pour autrui vient de sa révolte intérieure: le conflit qui l'empeche de s'aimer soi-même, qu'il doit combattre pour connaitre l'amitié véritables. Enfin il faut donc combattre son "âme révoltée" pour connaitre l'amitié véritable.
"Les méchants" pour Aristote sont tourmentés par le vice et la perversité, leurs idées sont tournées vers le mal. Ne constituant pas la majorité des individus, ils semblent être des êtres à part. Pourtant Aristote leur rapproche un attrait commun: le besoin d'avoir un ami. Car même les méchants recherchent l'amitié. Mais l'auteur relève leur égoïsme quant à avoir un ami. Car conscients de leur manque de vertu, les méchants cherchent à se fuir eux même. Et pour cela, l'amitié est indispensable: c'est en l'autre que l'on s'oublie. Le méchant vit à travers son ami et ainsi ils peuvent espérer devenir de bons