Philo corrige dissertation determinisme et liberte
Pouvoir de choisir entre des partis contraires, de réaliser des possibles, de créer du nouveau et de faire surgir de l’imprévisible dans le monde, la liberté postule contingence et indétermination. Dans un univers rigoureusement déterminé, où tout ce qui se produit est l’effet de causes antécédentes et où les phénomènes sont liés entre eux par des rapports nécessaires formulables par des lois, la liberté paraît exclue. Il semble donc impossible de penser l’existence d’un acte libre dans un monde soumis au déterminisme. Affirmer le déterminisme c’est donc, apparemment, nier la liberté humaine. On peut toutefois postuler que l’homme n’est pas dans le monde comme une chose parmi les choses ni même comme un vivant parmi les vivants. Dans la nature il ne serait pas pour autant de la nature ; immanent à l’ordre naturel où règne un déterminisme sans faille, il lui serait aussi transcendant et cette transcendance, par laquelle il échappe aux déterminismes de la nature, ne serait qu’un autre nom de sa liberté. Mais ce postulat, qui fait de l’homme « un empire dans un empire », est critiquable. A quel titre, en effet, l’homme échapperait-il aux déterminismes naturels ? Parce que c’est un être doué de conscience et de volonté dira-t-on. Mais cela suffit-il pour le faire déroger aux lois ordinaires de la nature et à l’enchaînement nécessaire des causes et des effets ? Peut-on alors concevoir la liberté humaine sans faire déroger l’homme à l’ordre déterministe de la nature ? C’est donc sur fond de la question plus générale concernant la situation de l’homme dans le monde qu’il convient de se poser celle de notre sujet : affirmer le déterminisme, est-ce nier la liberté humaine ?
I – L’iNcompatibilite entre les notions de liberté et de determinisme.
LE PRINCIPE DU DÉTERMINISME AFFIRME QUE TOUT CE QUI SE PRODUIT DANS LE MONDE EST L’EFFET RÉSULTANT NÉCESSAIREMENT DE CAUSES ANTÉCÉDENTES QUI SONT