philo dissertation
Étymologiquement l’idée de bonheur est celle d’une heureuse rencontre. Il dépendrait de la rencontre entre les événements et les désirs de l’individu. L’homme serait heureux non par ses seules forces, mais par hasard.
Pourtant, on peut admettre que si tous les hommes désirent être heureux, certains usent de moyens inappropriés. Comment envier la vie d’un drogué ? Le bonheur dépendrait aussi de nos choix.
Est-il donc possible et comment de rechercher le bonheur ? Le bonheur semble être la satisfaction de nos désirs. Or, il est des désirs que nul ne veut avoir comme le désir de se gratter pour qui a la gale (Platon, Gorgias). On peut donc en conclure que le bonheur est la satisfaction de certains désirs, voire d’aucun. C’est que le désir ne dépend pas de nous une fois que nous l’avons contracté. Par contre, la volonté est nôtre. Si le plaisir qui résulte du désir est éphémère, la réussite de la volonté procure une joie qui ne s’altère pas. Dès lors, ne faire que ce qu’on veut est le plus sur moyen d’être heureux. Comment distinguer alors la volonté du désir de façon rigoureuse ?
Désirer, c’est manquer de quelque chose qui nous paraît bon. C’est souvent ce que les autres désirent que nous désirons, comme le phénomène de la mode le montre souvent. Au contraire, la volonté réside dans le fait de choisir quelque chose soit qui nous paraît bon soit qui l’est en ce sens que nous l’avons examiné. Alors qu’on continue de désirer ce qu’on sait être mauvais, par exemple fumer, on ne peut le vouloir. Or, les événements ne dépendant pas de nous, il est toujours possible de ne pas obtenir ce qu’on désire. Peut-on obtenir ce qu’on veut ?
On peut à la manière stoïcienne distinguer entre la volonté qui a pour objet ce qui arrive et le désir qui vise à ce que ce qui arrive se conforme au désir (Épictète, Manuel). Dans le second cas, l’événement peut ne pas se conformer au désir. Le bonheur est, sinon impossible, disons aléatoire. Dans le premier cas,