PHILOSOPHIE DU DROIT

Revue droit, Michel Villey
Revue les archives de la philosophie du droit
Revue de droit et sociétés
Examen : 1h écrit, une question transversale
06-10-2010
La philosophie du droit est partagée entre deux approches : celle des philosophes, approche abstraite, spéculative qui consiste à se questionner sur la notion de justice ou celle qui consiste à théoriser le droit réel, en se concentrant sur le droit positif mais tout en gardant une dimension philosophique. Les philosophes s’écartent trop du droit, et les juristes ont des lacunes en culture philosophique. La bonne philosophie du droit serait celle qui analyse philosophiquement le droit positif.

C’est au début du XIXe siècle que la notion de philosophie du droit est créée avec Hegel (ouvrage de philosophie du droit, 1821) en même temps John Austin publie A philosophy of positive law, 1832 : les philosophes se rapprochent du droit réel et utilisent les notions des praticiens du droit qui se confrontent tous les jours à des notions, des termes flous. C’est l’époque du passage à l’AR à la modernité politique, il faut accompagner ce qui émerge comme l’individualisme. Austin et Hegel restent très spéculatifs et leurs approches restent très philosophes. Avec Kelsen, l’approche devient positiviste puisqu’il se détourne de toute approche philosophique pour fonder une science du droit. Avec Kelsen, on refuse la métaphysique les grandes abstractions, on écarte la réflexion sur le droit naturel, sur la nature de l’Homme, mais on se concentre sur le droit de l’Etat, apparaît alors la notion de théorie générale du droit.
Dans le sillage de Kelsen, en particulier au 20ème siècle, le positivisme juridique va être l’approche dominante du droit chez les juristes. La théorie générale du droit se concentre sur les principes du droit.

Kant propose une digotomie à la fin du XVIIIeS dans les principes métaphysiques de la philosophie du droit, il considère que le droit fait l’objet de