Il apparaît évident que l’obéissance s’oppose à la liberté. En effet, obéir est se soumettre à une volonté, à une loi extérieure à soi, alors qu’être libre c’est être soi-même le sujet de sa propre volonté, de sa propre loi. Cependant, à y réfléchir de plus près, on peut faire apparaître un jugement tout à fait inverse. On peut également observer en effet que la soumission à la volonté étrangère peut ou bien volontaire ou bien forcée. Si elle est volontaire, elle est donc acceptée, et, dans ce cas, il n’y a pas renonciation à la liberté, puisque l’obéissance provient d’un choix qui a été fait à partir d’une libre décision du sujet. Et, si elle est au contraire forcée, il n’y a pas plus renonciation à la liberté, celle-ci ne pouvant plus simplement s’exercer. Ou bien j’accepte volontairement d’obéir et je renonce nullement à ma liberté ou bien on me force par la contrainte d’obéir et je ne peux l’exercer ce qui ne veut pas dire que j’y ai renoncé. Mais n’est-il pas un type d’obéissance remettant en cause la liberté ? Puis-je décider à mon gré d’obéir ou de ne pas obéir aux lois du déterminisme naturel ? Les lois de la nature ne me laissent pas le choix. Et les lois politiques et juridiques ainsi que les lois morales ne me mettent-elles pas, de la même manière, dans l’obligation de m’y soumettre ? Y a-t-il contradiction entre être libre et être soumis aux lois ? En d’autres termes, obéir, est-ce renoncer à sa liberté ?
Obéir consiste à faire ce que veut, ce que commande un autre. L'obéissance suppose un état de contrainte, parfois de soumission, et dans certains cas d'aliénation.
Renoncer, c'est abandonner quelque chose, ou la prétention à quelque chose. Dans son acception courante, le mot liberté désigne le pouvoir de faire ce que l'on veut. Est libre la personne qui dispose d'elle-même comme elle l'entend, sans contrainte ni entrave.
Aperçu du corrigé : Obéir est-ce renoncer à sa liberté ?
Quand on obéit à un parent, à un professeur ou à un