Philo : "suis-je vraiment ce que j'ai conscience d'être ?"
Matthieu
Dissertation Philosophie
« Je pense donc je suis » disait Descartes. Il n’y aurait donc pas de différences entre être et penser être. Je suis un être pensant par conséquent je peux « être », et donc je peux exister, puisque être c’est exister. Le « je » ici renvoi à la notion de sujet et désigne l’homme en tant que connaissant. La conscience désigne la connaissance qu’a l’homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. C’est elle qui l’entoure, c’est aussi l’aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui et autour de lui.
Mais la conscience est-elle le témoignage de ce que nous sommes, notre « tout », notre connaissance parfaite, pure et simple de notre esprit ou, au contraire, y a-t-il une forme qui nous dépasse : l’inconscient qui nous serait inconnu et caché ? Visiblement, la conscience ne nous livre qu’une partie de nous-mêmes et ne nous donne pas une totale connaissance de notre être. Pour acquérir une pleine maîtrise et connaissance de soi, ne nous faudrait-il pas dépasser cette connaissance partielle de soi ? Ainsi mon être, mon « moi » est-il ce dont j’ai conscience ? Ma conscience est-elle une chose réelle et cause de ce que je me représente, de ce que je veux, ou est-elle causée par autre chose que soi : les influences extérieures ? Nous opposerons donc ici « ce que je suis » et « ce que j’ai conscience d’être ».
Au premier abord, « ce que je suis » semble être équivalent à « ce que j’ai conscience d’être. En effet, si l’on commence par s’intéresser à la conscience dite « spontanée », on remarque qu’avoir conscience de soi, de notre être revient d’abord à avoir conscience de notre corps et de ce dont il est constitué, à savoir de bras, de jambes, d’un visage, d’appartenir à