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Egypte-monde arabe, la troisième vague
697 commentairesVersion imprimable dimanche 30 janvier 2011, par Alain Gresh
« Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé ! » En ce 14 juillet, les habitants sont réveillés par la radio au son de La Marseillaise. Dans les rues, les gens se précipitent et crient « Vive la République, mort au roi ! » Ils ne savent pas encore que le souverain et une partie de sa famille ont été exécutés. Le soir, devant l’ambassade américaine, le grand poète Abdelwahhab Bayati déclame un poème, Fanfare pour les héros :
« Dans ma patrie le soleil se lève
Et les fanfares résonnent pour les héros.
O bien-aimée, réveillez-vous,
Car nous voici libres comme le feu,
Libres comme l’oiseau et comme le jour. »
Bagdad, 1958. L’armée vient de prendre le pouvoir, mais on est loin d’un coup d’Etat traditionnel. Les foules qui défilent montrent un soutien massif au nouveau régime et l’isolement de la monarchie pro-occidentale installée par les baïonnettes britanniques au lendemain de la première guerre mondiale. A l’époque, la France et le Royaume-Uni s’étaient partagé le Proche-Orient, traçant dans le vif des frontières improbables. Pour Paris, le mandat sur ce qui deviendra le Liban et la Syrie ; pour Londres, le contrôle de la Palestine, de la Transjordanie et de l’Irak. Dans les années 1930, puis, à nouveau, après la seconde guerre mondiale, de puissants mouvements nationalistes s’organiseront dans ces pays contre la mainmise coloniale. La révolution irakienne de 1958 marque le point culminant de cette vague qui va secouer le Proche-Orient et le Maghreb, avant de se briser sur la défaite arabe face à Israël en juin 1967.
A cette première vague succédera une seconde, caractérisée avant tout par des coups d’Etat militaires et par l’entrée du monde arabe dans une période de stagnation profonde, qu’est en train d’ébranler le mouvement inauguré par les Tunisiens en ce début d’année 2011.
La première vague, donc, a été marquée par la

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