Philo
Introduction
Définitions. La philosophie est, au sens courant, une idée générale de la vie, une conception des choses, que l’on a tous spontanément, sans avoir étudié la discipline appelée philosophie. Etudier signifiant approfondir un point, l’étude s’oppose donc à l’adverbe spontanément qui indique une action faite sans réfléchir, venant toute seul. Problématique. La question se pose donc bien pourquoi étudier la philosophie ? Ne peut-on trouver seul sa propre vision de la vie ? Et, tout simplement, ne peut-on vivre sans, spontanément ? Qu’a-t-on à gagner à l’approfondissement de questions parfois difficiles ?
Antithèse
§ 1. La vie s’éprouve sans réflexion, spontanément. La réflexion la paralyse, la parasite, ou la complique. Cf. L’Ecclésiaste : « plus tu augmentes ton savoir, plus tu accrois ta douleur ».
§ 2. J’ai déjà les repères, les modes d’emploi (famille, religion, etc.). Pourquoi pratiquer un jeu stérile et bavard ? Les mots d'ordre sont plus efficaces, les lieux communs plus éclairants.
Transition. Sans le vouloir, nous faisons tous de la philosophie spontanée ; que nous apporterait de plus la philosophie réfléchie ?
Thèse
§ 1. Nous faisons tous de la philo spontanée, par ex. dans ce qu’on appelle le « bon sens », représenté par les proverbes, sortes d’évidences, tels : « Prudence est mère de sûreté », ou encore « Qui ne risque rien n’a rien ». Mais s’ils ont l’air aussi justes l’un que l’autre, ils sont opposés, comme la rétention et l’audace. Le bon sens spontané, irréfléchi, est donc incohérent.
§ 2. Un deuxième domaine de philosophie spontanée peut être étudié : ce qu’on pourrait appeler le « folklore », composé de croyances populaires, de superstitions. Ainsi, porteraient malheur, parmi d’autres choses, les chats noirs, les échelles, le nombre 13, le pain retourné à table, le fait d’allumer 3 cigarettes avec la même allumette, etc. Si on étudie l’histoire de chacune de ces superstitions, cela change