Philo
Il serait assez maladroit de procéder à une étude linéaire du texte dans la mesure où la même thèse est présentée deux fois, une fois au travers de cas particuliers (première partie) et une fois dans sa généralité (deuxième partie).Il vaut mieux dégager les éléments de la thèse de l’auteur et les expliquer en s’appuyant en même temps sur les exemples appropriés qui les illustrent.
3.1 Première partie : Dans l’homme, tout est fabriqué
Thèse : Ce qui semble naturel est en réalité conventionnel.
Analyse des exemples : l’expression des sentiments, la paternité
Dire que l’expression des sentiments ou la paternité sont culturels est paradoxal au sens propre du terme: contraire à l’opinion commune (para = contre; doxa = opinion)
A- Rappeler la thèse classique :
a) Le rire, les pleurs, les cris sont des comportements instinctifs, innés
Argument :
Ces expressions sont comprises de tous, quel que soit le contexte culturel. Elles semblent être un invariant de l’espèce. Ex. la photo de la jeune femme éplorée après un attentat en Algérie, photo qui a été reprise par tous les médias et que l’on a appelée “La Madone”.
Ces attitudes n’ont pas besoin d’être apprises : l’enfant crie, pleure et rit spontanément.
Référence : Konrad Lorenz. Il y a des attitudes élémentaires instinctives. Ex. le “réflexe du mignon”, ou l’interprétation spontanée de certaines expressions (le chameau “dédaigneux”, l’aigle “cruel”)
b) La paternité est une relation biologique
Arguments :
L’espèce humaine se reproduit sexuellement. La procréation comme comportement est une manifestation de l’instinct sexuel. (C’est “inscrit dans le corps” dirait Merleau-Ponty)
La paternité est déterminée par le fait que l’enfant hérite des gènes de ses parents par hérédité biologique. (On fait des tests génétiques pour déterminer la paternité.)
Référence : Levi-Strauss: Le critère du naturel = l’universalité, c’est-à-dire le fait que le trait