Philo

653 mots 3 pages
Le bonheur consiste t-il à ne plus rien désirer ?
Si je m'en réfère à ce que pense Rousseau, j'insisterai sur le caractère essentiel et paradoxal du désir. Comme lui, je vais essayer de démontrer que l'homme devient heureux lorsqu'il est à la recherche de quelque chose qu'il désire et non pas lorsqu'il la possède déjà. L'homme vivrait alors son bonheur sur un monde imaginaire, le plaisir reposerait sur la possession de l'objet désiré : l'absence de désir équivaut à un malheur. Le désir est le propre de la condition humaine, le moteur de l'existence de chaque homme et il l'anime sans arrêt car l'homme est fait pour désirer la différence. Autrement dit, l'homme se projette dans le futur pour donner une signification au présent et c'ests a représentation du bonheur qui le rend heureux. C'est dans le décalage présent futur, entre l'imaginaire et le réel que l'homme se plait, le pire malheur serait donc de supprimer ce décalage. L'homme dépressif est celui qui n'a plus de désir ou celui qui a conscience du caractère inexistentiel du désir.
Pourtant nous notons une distinction. En effet, le besoin se mesure à un défaut qu'il faut donc rectifier, la satisfaction d'un besoin correspond donc à la suppression de l'état de manque généré par ce besoin. En accomplissant son besoin l'homme est rassasié, le désir exprime au contraire un manque subjectif crée par l'homme, c'est-à-dire un manque provenant d'une réalité jugée insatisfaisante. Mais ce manque est en même temps une occasion de dépassement, la satisfaction d'un désir se trouve donc dans la déploiement de l'imagination autour de l'être désiré. En retardant l'accomplissement de son désir, l'homme a le loisir de donner libre COURS à son imagination, alors que le besoin se comble en s'effaçant et le désir réjouit l'individu en s'amplifiant.

La raison de ce paradoxe vient de la nature de l'homme, car l'homme est « avide et borné », c'est-à-dire qu'à la fois il est insatisfait de sa condition et qu'il n'a ni les moyens

en relation

  • Philo
    776 mots | 4 pages
  • Philo
    412 mots | 2 pages
  • Philo
    1020 mots | 5 pages
  • Philo
    646 mots | 3 pages
  • Philo
    3573 mots | 15 pages
  • Le désir est il toujours l'expression d'un manque
    1676 mots | 7 pages
  • Philo
    255 mots | 2 pages
  • Philo
    791 mots | 4 pages
  • Philo
    1186 mots | 5 pages
  • Philo
    12507 mots | 51 pages
  • Philo
    3907 mots | 16 pages
  • Philo
    434 mots | 2 pages
  • Philo
    1005 mots | 5 pages
  • Philo
    2595 mots | 11 pages
  • Philo
    2109 mots | 9 pages