Philo4
« Peut-on mentir sans faire du mal ? »
L’homme n’est pas parfait. Il commet de nombreuses fautes et, parmi ces dernières, il lui arrive de mentir. Le mensonge est l’énoncé d’un fait contraire à la vérité, mais aussi la dissimulation de la vérité. Le mensonge vise donc à faire croire à autrui quelque chose de faux qui peut avoir un effet positif ou, au contraire, un effet négatif. Il y a différents facteurs et circonstances qui font qu’un individu est amené à mentir comme par exemple, préserver son image, éviter les conflits, éviter de peiner autrui, voire même de lui faire du mal. Alors peut-on mentir sans faire du mal ? Quelles peuvent être les conséquences d’un mensonge ? Les personnes qui mentent peuvent-elles vivre avec la conscience tranquille ? C’est ce que je vais tenter de déterminer pas la suite en m’appuyant, notamment, sur Phèdre, la tragédie de Racine.
Dans la vie quotidienne, de nombreuses personnes sont victimes de mensonges dans leur vie sentimentale. Prenons le cas d’un adultère : lors d’une trahison commise par un des membres du couple, l’autre est considéré comme étant une victime. Imaginons maintenant que l’homme ait commis cette infidélité et qu’il ne veuille pas l’avouer à sa femme, car il a peur de la blesser et qu’il regrette profondément son acte. C’est une réaction compréhensible, dans ce genre de situation, il peut être difficile pour certaines personnes de vivre avec ce poids sur la conscience et elles finissent par avouer la vérité, même si cet aveu risque d’entraîner une séparation ou, dans le pire des cas, pourrait conduire au crime passionnel ou au suicide. On dit souvent qu’une personne qui avoue sa faute est à moitié pardonnée. Toutefois, dans ce cas, l’homme fait plus de mal avec la vérité qu’avec le mensonge, bien qu’il ait respecté l’aspect moral de la situation.
Prenons maintenant l’œuvre de Racine, Phèdre. Phèdre, épouse du roi Thésée, est éperdument amoureuse d’Hippolyte, fils que Thésée a eu d’une