Philosophe : l'art
Est-ce qu’il copie une beauté déjà existante ?
Dans le cas où l’artiste serait créateur, et non imitateur, devrait-il cette capacité particulière que sa psychologie pourrait expliquer ?
On se demandera également comment distinguer la production artistique.
On essaiera ensuite de caractériser le plaisir esthétique.
Et enfin, après avoir considéré les œuvres elles-mêmes, on s’intéressera à l’art contemporain et aux nouvelles problématiques qu’il propose.
I L’ART ET L’IMITATION De toute évidence certains arts ont une part imitative dérisoire : la musique n’est pas l’imitation des sons de la nature, et personne n’est ému lorsqu’un imitateur imite un oiseau. Plus grave : une œuvre d’art peut être belle même si son modèle ne l’est pas. L’art n’est donc pas, comme le dit Kant, « la représentation d’une belle chose, mais la belles représentation d’une chose ». Même une photo n’est pas une imitation, il s’agit de parvenir, dans un instantané, avec une certaine lumière, à obtenir un effet auquel le photographe à penser, c’est donc encore une œuvre. D’ailleurs, la pure imitation ne donne jamais une œuvre d’art. Comme le montre le musée de cire, on n’obtient, dans la recherche de la plus grande imitation, comme le dit Hegel « qu’une caricature de la vie » Et bien entendu, cette imitation n’a jamais la valeur d’une œuvre d’art. Conséquence : l’artiste est un créateur, ce n’est pas un imitateur.
II LA CREATION ARTISTIQUE A) La réduction psychologique
Pour Freud l’artiste se réfugie dans l’imaginaire parce que c’est un névrosé, c'est-à-dire « quelqu’un qui a ressenti douloureusement