« Philosopher, c’est secouer le joug de l’autorité »
« Philosopher, c’est secouer le joug de l’autorité »
En quoi cette définition éclaire-t-elle sur la littérature des lumières ?
I. Analyse du sujet.
• Philosopher : raisonner, argumenter sur un sujet quel q’il soit. Réflexion sur l’homme, la nature, la société, la morale, la liberté, etc.
La réflexion se fonde sur la raison, l’observation de faits et non plus sur la croyance : on se libère donc de la religion.
Idée de droit naturel : les hommes sont par nature libres et égaux. Un gouvernement éclairé doit trouver une organisation sociale et politique qui garantisse ces droits. Le fanatisme est opposé aux droits naturels : confiance aveugle en ses propres croyances et désir de les imposer.
Au XVIII° siècle, le philosophe s’intéresse au développement de la société, aux respect des droits naturels, à l’idée de bonheur.
Attachement au savoir et à sa diffusion : Encyclopédie. • Joug : contrainte matérielle ou morale. Œuvres censurées :
L’Encyclopédie.
Manon Lescaut, Abbé Prévost : histoire d’un amour impossible entre Manon et le chevalier des Grieux, prêt à entrer en religion. La fatalité d’acharne contre eux et le lecteur est amené à condamner l’ordre social et à revendiquer le droit au bonheur. Le roman fait scandale pour cause de violence contre le pouvoir et absence de moralité.
• Autorité : celui ou ceux qui commandent, prennent les décisions, se font obéïr. Au XVIII°, il y a deux formes d’autorité remarquables : l’autorité politique et l’autorité religieuse, autrement dit, le roi et l’église. • Autorité religieuse : gouverne les âmes, la morale, dit le bien et le mal, la façon de mener sa vie, dicte aussi ce qui est vrai, et ce qui ne l’est pas. Lorsqu'une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. J'ai vu des convulsionnaires (6) qui, en parlant des miracles de saint Pâris, s'échauffaient par degrés malgré eux: leurs yeux s'enflammaient, leurs membres