user icon

Philosophie - Cours sur la conscience

6525 mots 27 pages
Montre plus
LA CONSCIENCE, LE MYTHE D’UNE VIE INTÉRIEURE PROPRE
À CHACUN.

On dit souvent que le fait de placer au centre de la réflexion philosophique la notion de conscience au sens psychologique est une des caractéristiques de la pensée philosophique moderne depuis Descartes. De fait, les Grecs de l’Antiquité n’avaient pas de mot correspondant exactement à ce que la langue française appelle « conscience ». Il ne faudrait pas en conclure hâtivement que les Grecs n’étaient pas conscients de ce qui leur arrivait et encore moins qu’ils ne possédaient ni vie intérieur ni sens moral. Quand on s’exprime de la sorte, on veut plutôt dire que, pour l’homme grec, l’expérience de l’individu semble davantage tournée vers le dehors que centrée sur l’introspection psychologique et la réflexion sur soi. Autant qu’on puisse en juger, ce qui importait alors étaient les œuvres effectives et les actions. Comme l’écrit l’historien contemporain Jean-Pierre Vernant, « le sujet ne constitue pas un monde intérieur clos, dans lequel il doit pénétrer pour se retrouver ou plutôt se découvrir. Le sujet est extraverti. [...] Sa conscience de soi n’est pas réflexive, repli sur soi, enfermement intérieur, face à face avec sa propre personne, elle est existentielle. L’existence est première par rapport à la conscience d’exister. » (cf. Jean-Pierre Vernant, L’individu, la mort, l’amour, 1989).
Malgré l’invitation au « connais-toi toi-même », célèbre maxime inscrite au fronton du temple d’Apollon à Delphes et dont Socrate avait fait sa devise, l’idée qu’il faille aborder la condition humaine à partir de l’analyse de la conscience et des structures psychiques du sujet humain était, semble-t-il, assez étrangère aux premiers philosophes grecs. Plus généralement, s’il arrivait aux auteurs de l’Antiquité d’écrire, à la suite d’Aristote, des Traités de l’âme, on ne trouve guère dans ces traités d’analyse de la vie intérieure ou des émotions. Dans l’esprit des Grecs, étudier l’âme, c’était essentiellement

en relation

  • Dfghjk
    811 mots | 4 pages

    Vocabulaire de philosophie. Conscience : La conscience peut se définir comme la connaissance que l'homme a de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. On distingue deux sortes de consciences : - La conscience immédiate, qui renvoie à la simple présence de l'homme à lui-même au moment où il pense, sent, agit.. (Ici l’exemple serait : percevoir un objet; se rendre compte qu’un objet est devant nous).….

    montre plus
  • Y'a t-il un "moi" sans perception?
    331 mots | 2 pages

    Le moi n’est donc, pour Hume, jamais accessible seul, il n’y a pas de moi isolé car il s’accompagne toujours de perceptions. Si je ne perçois en rien le monde extérieur alors je ne peux me percevoir moi-même, je n’ai plus conscience du moi, il n’existe plus. Voilà ce que signifie la phrase de Hume, « quand mes perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps je n’ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n’existe pas». La position de Hume est donc que lorsque j’ai conscience de moi, je perçois, et lorsque je ne perçois rien, le moi n’existe….

    montre plus
  • kant lhomme nu
    2086 mots | 9 pages

    La conscience est, par conséquent, transcendance portant les hommes au sommet du règne des vivants. Problèmes: Mais cette faculté exceptionnelle est-elle au-delà de la vie, de la nature? La conscience est-elle spécifiquement humaine? Et sommes-nous réellement conscients quelle que soit notre attitude?….

    montre plus
  • Sui-je conscient de ce qui m'arrive ? philosophie
    2724 mots | 11 pages

    La conscience se définit-t-elle comme première vérité ? A- La conscience et l’épreuve du doute La première certitude que j'ai est donc celle de mon existence, mais comme pure pensée, puisque, en toute rigueur, je n'ai pas encore de preuve de l'existence de mon corps. Quand bien même je nierais que le….

    montre plus
  • vers une definition moins pretencieuse de l'homme
    3814 mots | 16 pages

    En posant la question de l'origine de la conscience, le philosophe nous apprend qu'elle n'est qu'un effet de surface, qu'elle ne correspond qu'à un instinct de survie et surtout qu'elle n'est plus innée, inséparable de l'homme. On peut se risquer à dire que cette conscience est un instrument utile à la vie du troupeau humain. L'homme social n'est qu'un mouton parmi d'autres moutons. -Le texte de Nietzsche s'ouvre sur une définition négative de la conscience . Elle « n'est qu'un réseau de communications entre hommes.….

    montre plus
  • commentaire de Bergson
    5206 mots | 21 pages

    « Si je veux me préparer un verre d’eau sucrée, j’ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde ». Il faut entièrement congédier la vision scientifique pour rendre compte dans sa radicalisé du changement, il faut saisir le temps dans l’intimité de notre propre conscience. Il faut donc effectuer un retour sur soi, un mouvement ce réflexion, et ce que nous trouverons, c’est non pas une réalité permanente, comme celle du cogito cartésien, mais un moi qui est non pas une chose qui pense (le je pense), mais une chose qui dure, (le moi). Mais ce n’est pas une démarche facile, car nous sommes encombrés de représentations statiques parce que nous avons été habitués à vivre et à penser dans un monde matériel régit par des rapports d’espace, le monde que la science permet de planifier.….

    montre plus
  • Le radeau de la meduse
    314 mots | 2 pages

    CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui. libre : sans entrave, en faisant ce que j'ai décidé de faire, maître de ma vie autant que je le veux. Entrelacée à la notion de responsabilité dans le choix, la question de la liberté se pose dès les origines de la philosophie (“ Le mythe d’Er ” de Platon). Dans son sens moral, la conscience est ainsi enracinée dans l’interrogation du sens de la liberté.….

    montre plus
  • Noval
    298 mots | 2 pages

    La notion de conscience a toujours interessé la philosophie, car elle est plus ou moins présente dans sa définition même : ainsi, pour Socrate, la philosophie est une entreprise qui nous enjoint à prendre conscience de nos préjugés, et par là, à pouvoir mieux nous connaître, nous et le monde qui nous entoure. Philosopher, c’est prendre conscience de .. afin de se rendre maître de soi. "j’ai pris conscience de cela en vieillissant" "la conscience est ce qui doit diriger nos actions" "sa conscience lui interdit d’agir de cette façon" "il est totalement inconscient du danger" "l’inconscient est ce qui détermine nos actions"….

    montre plus
  • Conscience de la mort
    1943 mots | 8 pages

    Si il y a une manière proprement humaine d'exister par opposition à la vie animale, pouvons nous dire que cela tient du fait que l'homme sait qu'il va mourir ? D'un autre coté, pouvons nous penser que la vie est sans référence à la mort ? Toute philosophie n'est elle pas un retour sur l'existence des hommes et sur sa fin ? Philosopher serait alors apprendre à mourir ? Autrement dit, « Peut on avoir conscience de la mort ?….

    montre plus
  • Ma conscience me permet-elle de me connaître moi-même?
    877 mots | 4 pages

    La notion de conscience a toujours intéressé la philosophie, car elle est plus ou moins présente dans sa définition même : ainsi, pour Socrate, la philosophie est une entreprise qui nous enjoint à prendre conscience de nos préjugés, et par là, à pouvoir mieux nous connaître, nous et le monde qui nous entoure. Philosopher, c’est prendre conscience de .. afin de se rendre maître de soi. Mais ma conscience me permet-elle de me connaître moi-même? L'esprit se distingue du corps, cependant l'existence d'un inconscient donne un rôle ambivalent à la conscience.….

    montre plus
  • La conscience peut-elle être un fardeau?
    1883 mots | 8 pages

    Descartes, très célèbre philosophe français du XVIIe siècle, a tout de même tenté de confirmer la présence d’une conscience par la citation très connue du cogito : « Je pense donc je suis ». Cette affirmation a cependant suscité de nombreuses critiques par des philosophes comme Husserl ou Sartre. On peut tout de même distinguer la conscience psychologique de la conscience morale. La première permet d’être spectateur de nos actes, et la deuxième, d’avoir un regard critique sur ces actes.….

    montre plus
  • Toute prise de conscience est-elle liberatricee
    644 mots | 3 pages

    La conscience est le propre de l’homme L’étymologie du mot, littéralement « savoir (scientia) avec (cum) » suggère l’idée d’un accompagnement. Par la conscience, une représentation du monde m’accompagne.….

    montre plus
  • L'homme est-il toujours maître de lui même ?
    1021 mots | 5 pages

    A cela s’ ajoute la perception d’ une réalité intérieure de ses états d’ âmes et sentiments. Etre doué de conscience c’ est aussi se représenter la réalité même passé par le souvenir. La conscience peut se définir comme la faculté d’ ajouter à un fait une connaissance immédiate de ce fait. Dans son œuvre Méditations métaphysiques, Descartes nous montre le rapport de la pensée et de la conscience. Dans cette œuvre essentielle, il nous définit sa thèse sur le cogito, « Je pense, donc je suis ».….

    montre plus
  • ob_472c1b_cm droit du commerce international
    11928 mots | 48 pages

    FSJP - LICENCE III - AFFAIRES - DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL- MBENGUE - 2010/2011 1 COURS DE DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL PAR LE PROFESSEUR IBRAHIMA KHALIL DIALLO INTRODUCTION Le droit du commerce international est la branche du droit qui se propose d’étudier les normes, la réglementation commerciale internationale.….

    montre plus
  • la preuve électronique des actes juridiques
    7011 mots | 29 pages

    Preuve des actes et des faits juridiques (fr) La preuve des actes juridiques : preuves parfaites Principe : En principe, la preuve des actes juridiques se fait par des procédés de preuve parfaits, que sont l'écrit, l'aveu judiciaire et le serment décisoire. Ces procédés de preuve parfaits sont admissibles en toute matière et lient le juge, qui doit en tirer les conséquence.….

    montre plus