Philosophie de l'argent simmel
Pourquoi ce titre de Philosophie de l’argent ?
1. L’en-de ça et l’au delà de la science économique
Simmel l’explique dans sa préface : « s’il doit y avoir une philosophie de l’argent, elle sera en-de ça et au delà d’une science économique de celle-ci ». L’intension de Simmel est de montrer que l’argent est un phénomène intellectuel total dont l’analyse ne peut pas être laissée à la science économique seule. Celle-ci l’étudie du point de vu de ses modes de production, d’utilisations et de distributions. Mais on doit l’envisager de façon complémentaire sur deux autres plans au moins : - « L’en-de ça de la science économique », c'est-à-dire remonter aux fondements, qui dans la nature humaine elle-même élucident les raisons de la création de l’argent. C’est la pour Simmel la première tache d’une philosophie de l’argent et c’est en ce sens qu’il va nous proposer une réflexion sur l’outil, dont l’argent est une des expressions les plus sophistiquées, l’une de celles qui mette le mieux en évidence le génie technique de l’être humain. - « L’au-delà de la science économique ». C’est la deuxième tâche d’une philosophie de l’argent. Il s’agit ici de réfléchir sur les conséquences psychologiques et sociologiques de la place occupée par l’argent dans telle ou telle société.
2. Une généalogie de l’apparition de l’argent, Michel HENRY (résumé)
Pour mieux comprendre cette démarche de Simmel, voyons maintenant de quelle façon, le philosophe français contemporain Michel HENRY, tente lui-même en s’appuyant sur une lecture de Marx de faire une généalogie de l’apparition de l’argent dans les sociétés humaines.
❖ La réflexion philosophique sur l’argent doit remonter à son fondement en amont, dans une vie humaine définie comme production incessante de biens susceptibles d’assouvir ses désirs toujours plus nombreux. Hors ces biens doivent pouvoir être échangés équitablement. De la, l’invention d’une unité de mesure