On voit donc Sigmund Freud comme un homme solitaire qui doit affronter une opposition à son hypothèse qui est « le doit d’admettre un psychisme inconscient ». Dans ces mots l’auteur entend l’existence de souvenirs, de pensées et de désirs qui n’accèdent pas à la conscience car une force à l’intérieur même du psychisme leur fait obstacle. Autrement dit, il existe des éléments psychiques refoulés, cachés, exclus de la conscience des individus. Cette hypothèse est scientifique car d’après lui elle repose sur des observations précises, elle est basée sur un travail d’observation des faits. La contestation repose donc sur la notion de psychisme inconscient et le caractère scientifique de cette hypothèse. L’idée d’une pensée inconsciente ne va pas de soi.
Freud formule alors directement sa réponse : l’hypothèse est « nécessaire et légitime » et elle est scientifique car fondée sur « de multiples preuves de l’inconscient ».
Le terme « nécessaire » signe que cette hypothèse est donc indispensable, la compréhension des faits est impossible sans elle.
Freud la désigne également comme « légitime », elle explique les faits observés et elle a un sens de cohérence. De plus, pour être scientifique, une hypothèse doit être cohérente, et peut être démontrée et prouvée.

II/
Freud montre d’abord la nécessité de l’hypothèse. Tout d’abord il expose les limites de la conscience en jugeant ses données « lacunaires » et l’ensemble des actes que la conscience ne peut expliquer. C’est pourquoi, selon Freud, les méthodes psychologiques recourant uniquement à l’observation consciente de faits mentaux sont vouées à l’échec. Les informations qui parviennent à la conscience sont incomplètes.
Cette affirmation est prouvée lorsque Freud nous dit « il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d’autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. » La preuve que la conscience ne parvient qu’à une connaissance limitée de