Philosophie -faut-il préférer le bonheur à la vérité?
Le génie précipite souvent dans la folie et la tragédie. Ainsi les poètes maudits ont libéré l’imagination poétique de toutes ses limites mais ils ont tous connu une existence misérable. De grands savants ont remis en cause la vision du monde de leur époque mais ils ont dû parfois payé du prix de leur vie. Alors faut-il préférer le bonheur à la vérité ? La vérité n’est-elle pas synonyme de tragédie. La vérité morale nous demande de nous sacrifier pour le bien. La vérité de l’authentique nous demande de faire face à notre misère humaine. La vérité scientifique nous laisse espérer une toute puissance technologique mais chaque progrés technique signifie de nouvelles formes de catastrophes. Mais à l’inverse le bonheur animal est-il enviable ? L’animal ne sait pas qu’il va mourir mais cela ne l’empêche pas de mourir, il est constamment le jouet de son milieu et de son espèce. Le sceptique affirme que la folie provient d’un manque de doute, nos représentations tragiques n’ont de force que celles qu’onleur donne. D’ailleurs une action ne gagnera en efficacité qu’à condition d’être mise en doute en ce qui concerne sa théorie et le sens des expériences sur lesquelles elle s’appuie.
II - CONSCIENCE TRAGIQUE ET BONHEUR SCEPTIQUE.
a) - Y a-t-il une tragédie inhérente à une conscience mentale ?
La question de la vérité ne se pose pas pour un animal. Celui-ci quand il a satisfait ses besoins vitaux semble libérer de toute tension émotionnelle et pulsionnelle. Aucun homme ne semble pouvoir échapper à l’inquiétude de la vérité car sa conscience est une conscience mentale. L’idiot semble protégé, il est un imbécile heureux car il n’a qu’une conscience animale satisfaite dès lors que ses besoins vitaux ont été satisfaits. La conscience mentale se caractérise par le fait de se représenter soi-même du point de vue erxtérieur. Tous les animaux qui ont une forme de conscience réfléchi ont donc par définition conscience de leur future mort. Tous les