Philosophie
Marie BELLANCA, Lycée Jacob Holtzer, mars 2012 La conscience est un élément fondamental de l’appareil psychique de l’homme, au sens où elle permet à l’être humain de se penser, de se connaître et d’appréhender les faits ou les événements qui l’entourent. Mais la prise de conscience de soi peut conduire le sujet à se voir autrement, soit dans la différence qu’il constate entre ce qu’il fut et ce qu’il devient, soit dans les nouvelles projections qu’il se fait de lui-même face aux interpellations implicites ou explicites qu’engendre le regard d’autrui. C’est dans cet ordre de considération que notre réflexion nous amène à nous demander si la conscience de soi n’est pas un phénomène qui nous pousse à l’éloignement de nous-mêmes. En quoi la conscience de soi nous permet-elle de nous ouvrir au monde qui nous entoure ? Cette facette de la conscience a-t-elle un impact sur nous-mêmes ou sur notre devenir ? Nous verrons que la conscience de soi permet au sujet de se découvrir en tant qu’être humain ; ensuite nous constaterons que cette conscience de soi peut nous éloignes de nousmêmes dès lorsque qu’elle se fait à travers la prise de conscience prenant conscience d’autrui. Enfin nous appréhenderons le fait que la conscience de soi peut-être liberté de l’Homme tant en nous éloignant qu’en nous rapprochant de nous-mêmes.
La conscience est une faculté mentale qui permet à l’homme de se connaître tel qu’il est et d’appréhender les évènements extérieurs de façon subjective ou objective. Cette conscience, en tant que conscience psychologique, c’est-à-dire liée à la pensée, est innée chez tout être vivant. Mais elle est amenée à se développer tout au long de l’existence, avec le temps et le vécu du sujet. Et comme le disait Bergson, la conscience est en mouvement, elle suit le cours de notre existence ; être conscience c’est s’appuyer sur son passer, dans le présent, pour anticiper l’avenir. La conscience est