Philosophie
Introduction : les deux sens du mot « histoire » ( texte de Raymond Aron, p. 328 : « Le même mot, en français, en anglais, en allemand s’applique à la réalité historique [premier sens] et à la connaissance que nous en prenons [deuxième sens]. Histoire, history, Geschichte désignent à la fois le devenir de l’humanité [premier sens] et la science que les hommes s’efforcent d’élaborer de leur devenir [deuxième sens] […]. »
I. Faire l’histoire : l’historicité de l’homme
Nous contribuons par les choix que nous faisons à faire l’histoire : choix de vie, choix de consommation, choix politiques, etc. Ainsi si je choisis de ne pas aller voter, je contribue malgré moi à faire l’histoire. Même passif, nous contribuons à faire l’histoire. Nous contribuons au « devenir de l’humanité » par les choix que nous faisons. On a souvent l’impression que l’histoire se fait malgré nous mais nous faisons partie intégrante de cette histoire qui se fait. Nous sommes donc tous, à des degrés divers, acteurs et auteurs de l’histoire en cours.
Sartre défend l’idée que la liberté est une condition de l’histoire : c’est moi qui fais l’histoire ou qui m’historialise par les choix que je fais. Au sujet de la 2ème guerre mondiale, Sartre affirme : cette guerre, je l’ai choisie ; j’ai choisi de ne pas fuir et de partir au front. « Jamais nous n’avons été aussi libres que sous l’Occupation allemande », écrit Sartre. Dans un contexte aussi difficile et terrifiant, nous avons un choix à faire : subir ou agir, collaborer ou résister. C’est ce choix qui produit l’histoire. Tous ceux qui se sont engagés dans la résistance, écrit Sartre, réalisaient leur rôle historique : lutter contre le « venin nazi ».
II. Écrire l’histoire : la connaissance historique
Différence entre raconter des histoires et écrire l’histoire :
➢ Raconter des histoires : quand on raconte des histoires à un enfant, on ne se soucie pas de la vérité. Il peut s’agir d’un récit fantastique,