Philosophie
La morale s’oppose-t-elle au bonheur ?
Le bonheur est l’état de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit. La morale est un ensemble de règles de conduite concernant des actions permises ou défendues pour universellement et inconditionnellement valables. On a généralement tendance à penser que la morale constitue la part austère de l’existence et dans l’inconscient collectif, il faut bien avouer que l’homme de vertu n’est pas un homme qui fait la fête. Il semblerait donc que la morale soit quelque chose de sérieux qui s’oppose au bonheur. Cependant, on est en droit de se questionner sur ce sujet : Pourquoi la morale existerait si celle-ci ne constituait pas un moyen supérieur de parvenir au bonheur ? Toute vie humaine n’est-elle pas motivée uniquement par la recherche du bonheur ? Se pourrait-il que quelque chose préoccupe plus l’être humain que son bonheur personnel ? Est-ce que les humains peuvent naitre heureux ou bien ils le deviennent dans le cours de leur vie ? Le bonheur se vit seul ou en groupe ? La morale tend à faire le bien pour soi ou pour autrui et y parvient-elle vraiment ? On peut donc supposer plusieurs reformulations du problème en un plan : La recherche du bonheur est-elle nécessairement immorale ? La morale tend elle à faire le bien et peut-elle nous amener à être heureux ? l'homme, ne pouvant jamais satisfaire en même temps les deux éléments que sont le devoir et la recherche du plaisir, ne pouvant jamais suivre sa nature en faisant son devoir, l'homme pourra bien rechercher le bonheur mais la réalisation du bonheur poursuivi ne sera jamais qu'une illusion, la satisfaction imaginaire d'un désir. Si je dis, et cela est peu contestable, que l'homme est un être raisonnable sensiblement affecté, je pose en principe deux éléments indépendants, différents, qui semblent irréductibles l'un à l'autre (on ne peut être égoïste et aimer