Phonétique
(PHONOLOGIE STRUCTURALE -- Cercle linguistique de Prague ; Troubetzkoy, Jakobson)
La phonologie s’interroge sur la fonction proprement linguistique des sons matériellement différents que la phonétique a identifiés. Elle s’intéresse aux différences sonores qui généreront une différence de sens (différences distinctives). La langue est un système : les sons d’une langue sont organisés en un système d’oppositions tel que chaque membre n’est constitué que de l’ensemble de ce qui l’oppose aux autres membres
Le phonème - Unité phonologique distinctive et oppositive. C’est la plus petite unité linguistique non significative. - Susceptible de produire un changement de sens par commutation - Constitué d’un ensemble de traits distinctifs (traits pertinents)
Exemple > Le phonème consonantique [k] n’a pas de sens en soi, pas plus que le phonème vocalique [g]. C’est la différence entre l’opposition [k] et [g] qui produit une différence de sens ([ki] vs. [gi] qui vs. gui)
La paire minimale On repère les paires minimales par le test de commutation Paire d’unités linguistiques de sens différents, qui ne s’opposent que sur UN trait pertinent.
Exemple > pas – bas [pa] [ba] (sourd, sonore), rapé – raté [rape] [rate] (lieu d’articulation), fraise – freine, peu pas (pø] [pa] (aperture)
Allophones Variantes phonétiques d’un même phonème ; différentes réalisations possibles d’un même phonème ; Variantes libres > unités phonétiquement distinctes et qui apparaissent dans le même contexte sans être en opposition; fonction des usages, des locuteurs, etc. Nombre infini de variantes Variantes combinatoires > unités phonétiquement distinctes ; leur réalisation est conditionnée par le contexte linguistique ; distribution complémentaire ; nombre fini de variantes.
Exemple > 2 sons phonétiquement distincts peuvent servir à la réalisation d’un même phonème, et donc ne pas mener à une différence de signification. Variantes libres > [roz] versus [r z] , variation propre au