Phytoplasmes et phytoplasmoses
Phytoplasmes et phytoplasmoses
MT Cousin
INRA, station de pathologie végétale, route de Saint-Cyr, F-78026 Versailles cedex, France
(Reçu
le 6
mars
1995; accepté le 3 juillet 1995)
Résumé — Les récents progrès concernant la connaissance de la fraction 16S et de l’espaceur 16S-23S de l’ADN ribosomique ont mis en évidence les particularités des micro-organismes anciennement désignés sous l’appellation «Mycoplasma-like organisms : MLOs» et justifié la nouvelle dénomination «phytoplasmes» choisie par le Comité de taxonomie des mollicutes de l’«International Organization for Mycoplasmology (IOM)». Les principaux caractères des phytoplasmes permettant leur classification au sein des bactéries et des virus sont décrits. La méthode PAUP (Phylogenetic analysis using parcimony) a été appliquée à la fraction 16S et à l’espaceur intergénique 16S-23S de l’ADN ribosomique afin d’établir la position phylogénétique des phytoplasmes parmi les bactéries. Ultérieurement, des tentatives de classification des différentes maladies à phytoplasmes ont été entreprises d’abord en utilisant le polymorphisme des fragments de l’ADN ribosomique amplifiés par des amorces universelles de phytoplasmes. Puis, la connaissance des séquences de la fraction 16S et de l’espaceur intergénique 16S-23S a permis d’établir un arbre phylogénétique des phytoplasmes en utilisant la méthode PAUP. Plusieurs groupes ont ainsi été caractérisés. De grands progrès concernant la sensibilité et la spécificité des méthodes de diagnostic résultent de la connaissance des ADN ribosomique et génomique et des antigènes. On dispose désormais d’une panoplie de techniques qu’il convient d’adapter aux fins recherchées, inventaire ou épidémiologie et à la teneur en phytoplasmes des espèces végétales à
Liste des abréviations. AAY ou Ay-Mi : aster yellow (États-Unis). ACLR : enroulement chlorotique de l’abricotier, apricot chlorotic leafroll (France). AT : prolifération