Phèdre avoue son amour est tragique
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La scène de Phèdre avouant son amour à Hippolyte est tragique. Les phrases employées par celle-ci ont une forte expressivité traduisant l’impuissance qu’elle éprouve puisque l’amour qu’elle ressent envers Hyppolyte, son beau-fils, est impossible ; lui-même étant amoureux d’Aricie, une jeune fille appartenant au clan ennemi. Cette impuissance se traduit également pas l’interjection « Ah ! ». La présence du champ lexical des sentiments puissants tel que « fureur/fol amour/ feu/ abhorre » et la présence du champ lexical de la fatalité-du Destin comme « Dieux/ fatal/ mortelle/ célestes » accentuent les paroles de Phèdre, leurs donnent un aspect assez ambigu et montre sa capacité à croire que sont dû à une responsabilité extérieure (c’est donc la faute des Dieux). Par les antithèses « une gloire cruelle/ une faible mortelle », Phèdre met en relief son amour profond pour son beau-fils et d’un autre côté se hait de ressentir un tel sentiment, mettant ceci sur le compte du pouvoir divin : et l’hypallage sur le mot « cruelle » qui est appliqué à « gloire » mais en réalité est associé logiquement à « dieux » le confirme. Celle-ci accentue son désarroi avec l’anaphore « les dieux/ces dieux » et exagère la situation avec l’hyperbole « à tout mon sang/ le feu fatal ». L’allitération en [f] tel que « fureur/ fol amour/ infortuné/ feu fatal/ faible » accélère le discours de Phèdre et peu faire penser au battement de son cœur s’affolant. Ainsi les divers procédés mis en œuvre par Racine illustrent la force de l’amour irrépressible de Phèdre pour son beau-fils qui va involontairement le lui avouer. Cet aveu constitue le point de non retour qui concrétise la fin tragique de la