Phèdre
Hippolyte, venu offrir à la captive de son père le trône d’Athènes, se laisse peu à peu aller à une déclaration. L’arrivée imprévue de Phèdre empêche Aricie de répondre plus nettement à des propos qu’elle a cependant bien accueillis. La reine s’efforce d’abord d’apitoyer Hippolyte sur le sort de son fils, puis, progressivement, lui déclare sa passion; et, devant l’effarement qu’elle suscite, elle saisit l’épée d’Hippolyte pour se donner la mort, mais Œnone la lui arrache et se retire, l’arme à la main, avec sa maîtresse. Médusé, le prince ne songe que davantage à quitter Trézène, lorsque Théramène lui apprend qu’Athènes a choisi pour roi le fils de Phèdre, et qu’une rumeur prétend Thésée toujours vivant (Acte II).
Contre Œnone qui lui conseille de régner, Phèdre assume sa passion et envoie sa nourrice proposer le trône à Hippolyte, qui pourrait ainsi s’attacher à elle par ambition. Mais, à peine sortie, Œnone revient en hâte annoncer une terrible nouvelle: Thésée est de retour; à sa maîtresse effondrée à l’idée d’une honte qui lui survivra, la nourrice suggère de prendre les devants et d’accuser Hippolyte d’un amour incestueux. Phèdre