Guy de Maupassant est un romancier et nouvelliste du 19éme siècle. Il est aussi journaliste et essayiste. Bien qu’il soit réaliste, il n’adhéra pas totalement aux normes de l’école naturaliste et réaliste, afin de préserver l’originalité de l’œuvre. En 1889 il publia son œuvre Pierre et Jean: un roman d’analyse psychologique, à la manière de Maupassant, réaliste et où le réel est perçu à travers les yeux des personnages éponymes. L’existence de Pierre, fils aîné et figure principale de ce roman, est bouleversée à cause de cet héritage légué entièrement à Jean, son frère, et, qui devrait logiquement être partagé entre les deux. Pierre, ne supportant plus le moindre doute de la fidélité de sa mère se lance pour une quête de la vérité, qui s’avère douloureuse. Cette crise psychologique du héros, causée par le doute de sa mère, sera le noyau du récit car elle se transmettra à son entourage. Ainsi, cette thématique s’avère essentielle à l’analyse psychologique des personnages. Le travail sera réparti en deux parties. La première se focalisera sur la progression de la relation entre Pierre et sa mère, allant tout droit au conflit. Et la deuxième expliquera les procédés d’analyse psychologique employés pour décrire et justifier ce rapport, et la crise qui s’en suivra.
La relation entre Pierre et sa mère va fluctuer de l’amour « presque religieux » vers la haine et les remords. Louise Roland est décrite dans l’incipit, selon une dualité, en tant que « une économe bourgeoise un peu sentimentale, douée d'une âme tendre de caissière ». Ainsi, sa beauté ne devait être mise en question en dépit de son âge. Pierre a des bras velus, maigres et nerveux. Cette nervosité est un trait psychologique, ainsi que physique. Et pourtant, il « n'aimait que sa mère au monde. » Cet attachement à la mère de la part de Pierre, paraît intense. En fait, lors de l’annonce de l’héritage de Jean, Pierre empêcha sa mère de rêvasser loin, de crainte qu’elle chagrine de déception.
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