Pierre et jean
Maupassant, 1887.
Le début du roman doit accrocher le lecteur, retenir son attention, mais aussi présenter la situation, les personnages, le cadre et annoncer l’intrigue. Maupassant a choisit une ouverture dans le vif du sujet « in medias res » : on y découvre à travers le récit d’une partie de pêche en famille, les cinq personnages principaux du roman.
I- Une scène réaliste.
1- Le cadre spatio-temporel.
- Le cadre spatial de la mer : milieu maritime très à la mode dans la seconde partie du XIX° siècle. Il s’agit d’une partie de pêche en mer, lieu confiné : une barque qui contient cinq personnes. Récit réaliste grâce à l’utilisation du vocabulaire technique : « bâbord », « tribord », « aviron », … - Traitement du temps : c’est un scène en temps réel avec un déroulement chronologique. Les dialogues sont vivants et permettent de restituer une ambiance par souci de réalisme. Le juron « zut » qui ouvre le roman peut apparaître comme une provocation.
2- Une scène de pêche chez des petits bourgeois.
- Un début dynamique « in medias res » (=démarrer au lieu de quelque chose). Le lecteur est plongé directement dans l’action grâce à un narrateur extérieur à l’histoire mais omniscient. Scène traditionnelle avec quelques notes comiques : les deux fils qui se moquent gentiment de leur père. - Les dialogues transcrivent la réalité et permettent aussi la satire de la petite bourgeoisie à travers les exclamations du père Roland. - La description de la manne (panier) est décrite de manière péjorative par le narrateur : « écailles gluantes », « air mortel », « odeur forte », « saine puanteur », … Opposition avec le regard bienveillant de Roland à travers la métaphore « le flot d’argent des bêtes ».
II- Les personnages.
1- Monsieur Roland.
- Il apparaît comme le pivot de la scène mais est désigné de manière péjorative : « le père Roland », « le bonhomme », « le vieux pêcheur ». Son vocabulaire