Pierre et Jean
Lorsque Jean hérite seul de la fortune de Mr Maréchal, un vieil ami de la famille, Pierre, vexé, prend ses distances avec sa famille et décide de mener une enquête sur cette énigme qui l'obsède jour et nuit. Il découvrira la réponse par hasard et se dégoûtera de sa mère qu'il aime tant et avec qui il a des liens très forts.
QUELQUES AUTRES ŒUVRES QUI TRAITENT DE L'EAU : Une partie de campagne, Un printemps, Le père, Souvenir
La scène dans la barque des Roland du premier chapitre de l'oeuvre se passe sur la mer (champ lexical de la marine, " l'eau sous moi ", allusion à des falaises).
Dans Pierre et Jean, l'homophonie entre Mer et Mère est très présente car Maupassant etait lui-même très attaché à sa mère. D'abord, lorque Pierre se retire après le passage du notaire pour réfléchir. Il est dans le port, au bord de l'eau, et son frère Jean arrive. Pierre se sent alors privé de la mer par sa présence, comme il l'a été de sa mère lorsque Jean est né. Sur l'eau, c'est sa mère qu'il recherche, et la sécurité qu'apporte la présence aquatique.
Maupassant se livre lui-même en ces termes : « J'aime l'eau d'une passion désordonnée, la mer, bien trop grande, trop remuante, impossible à posséder, les rivières si jolies mais qui passent, qui fuient, qui d'en vont, et les marais surtout où palpite toute l'existence inconnue des bêtes aquatiques. »
Maupassant se dépeint ainsi : « Oui, je suis faune et je le suis de la tête aux pieds. Je passe des mois seul à la campagne, la nuit, sur l'eau, tout seul, toute la nuit. J'aime la chair des femmes du même amour que j'aime l'herbe, les rivières, la mer."