Pierre Mauroy - Commentaire
I. Des figures annexées
A. La gauche, héritière d’une histoire et de ses figures
« Une rose a été pour Jean Jaurès »
Jean Jaurès est un grand esprit du socialisme du 19ème et du début du 20e, il réussit à unifier les socialistes au sein de la SFIO en 1905 et devient le porte-parole à la Chambre. Il a cela de nombreux points communs avec François Mitterrand. Assassiné en 1914 pour son pacifisme exacerbé, il rentre au Panthéon en 1924.
La rose déposée au Panthéon inscrit Mitterrand, son action et son parcours politique dans la « longue marche » des prolétaires, des exploités, du peuple vers la justice. Le message de Jean Jaurès résonne toujours en 1981 et Mitterrand se présente comme l’héritier de ce grand homme.
« À nous de dominer la machine. À nous de les mettre enfin au service de l’Homme. À nous « d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ».
« Une rose a été pour Jean Moulin »
Jean Moulin, socialiste nommé préfet en 1937 par le Front Populaire. Arrêté et torturé en juin 1940 par les Allemands, il tente de se suicider. De Gaulle l’envoie pour unifier les mouvements de résistance, il est de nouveau arrêté en juin 1943 et il est de nouveau torturé mais ne parle pas. Il est alors déporté et meurt dans le train. Il entre au Panthéon en 1964.
Cette référence à Jean Moulin est floue, elle peut avoir plusieurs sens, plusieurs lectures : est-ce car il était un résistant, parce qu’il était « de gauche » ou pour rappeler le passé de résistant de François Mitterrand ?
La référence à Jean Jaurès et Léon Blum est claire car ce sont des hommes politiques socialistes, mais la référence à Jean Moulin est plus ambiguë :
« Aujourd’hui, c’est autour de nous que se rassemblent le peuple de