Pierre Terdjman
En septembre, les milices anti-balaka (principalement chrétiennes) ont entamé des représailles contre la communauté musulmane. Massacres, exécutions sommaires, pillages : la violence a changé de camp. Craignant ces atrocités, les musulmans ont fui vers des villes du nord-ouest comme Bossangoa et Bouca, majoritairement musulmanes de longue date. Des quelque 100 000 musulmans qui vivaient à Bangui, il en reste à peine un millier, le reste ayant fui vers les pays voisins. À moins d'un retournement de plus en plus improbable, la rupture pourrait être irréversible...
Depuis leur prise de pouvoir en mars 2013, les milices de la Séléka ont été responsables de violations massives des droits de l'homme. Ils ont massacré, violé, torturé, exécuté, et incendié des centaines de villages. Près d'un cinquième de la population a dû fuir et vit dans des conditions désastreuses dans des camps de déplacés ou dans la brousse.
En septembre, les milices anti-balaka (principalement chrétiennes) ont entamé des représailles contre la communauté musulmane. Massacres, exécutions sommaires, pillages : la violence a changé de camp. Craignant ces atrocités, les musulmans ont fui vers des villes du nord-ouest comme Bossangoa et Bouca, majoritairement musulmanes de longue date. Des quelque 100 000 musulmans qui vivaient à Bangui, il en reste à peine un millier, le reste ayant fui vers les pays voisins. À moins d'un retournement de plus en plus improbable, la rupture pourrait être irréversible...