Pierre Ier de Serbie.vf2 - copiePierre Ier de Serbie
Un prince guerrier

Introduction: « C'était un triomphe à la fois triste et glorieux où le défilé des vainqueurs éveillait autant et peut- être plus de douleur que de fierté : la victoire était inachevée. » écrivait Paul d’Estournelle de Constant, diplomate français pour la paix, suite à la victoire de la Serbie sur la Bulgarie le 30 juillet 1913. De cette victoire naissait l’ébauche d’une union, une union des peuples slaves du sud, sous …afficher plus de contenu…

Un facteur précurseur de grande importance fut la guerre des Cochons de 1906-1909. Alors que la Serbie exportait la majeure partie de son porc à l’Autriche-Hongrie, elle décida, dans le cadre des réformes économiques et dans cette idéologie d’ouverture plus large au monde, d’étendre son marché à la Bulgarie et à la France, avant de conclure une union douanière avec la Bulgarie. Les produits de ce dernier pays sont à des prix bien plus bas que ceux de l’Empire, qui ne trouve plus d’acheteur sur le sol serbe. En guise de représailles pour cet union, les …afficher plus de contenu…

Certes, cela s’effectuera, mais au prix de tensions sans cesse croissantes. Pourtant, Pierre Ier veut cette autonomie vis-à-vis des pays des Balkans, mais en se rapprochant de l’Occident. Par le contrat avec la Banque ottomane, la Berliner Commerzbank et une banque autrichienne (liée à Škoda) il était prévu que la Serbie dépense pour l’armement un pourcentage proportionnel à celui de l’emprunt effectué dans les pays d’origine des banques. Par exemple, la Serbie avait souscrit auprès de la France à 40%; elle acheta devait dépenser 40% du budget-armement dans l’industrie française, (soit la part la plus importante). Cela signifiait une concurrence plus rigoureuse entre les