Pipouh
Partie A :
Introduction
L’escalade de la violence en Iraq continue de contraindre les Iraquiens aux déplacements intérieurs et extérieurs massifs et représente un grand défi pour les opérations du HCR. Depuis la mi-février 2007, le nombre de déplacés internes contraints de fuir leur foyer après le bombardement de Samarra il y a une année a passé le cap des 700 000 personnes, portant le total des déplacés à 1,9 million de personnes. Si le déplacement intérieur se poursuit au rythme actuel, le HCR estime que le nombre total de déplacés internes pourrait atteindre 2,7 millions à la fin de 2007. Le nombre de retours de réfugiés vers l’Iraq est aujourd’hui pratiquement nul, dans la mesure où de plus en plus d’Iraquiens quittent le pays. Environ 2 millions d’Iraquiens ayant cherché refuge dans les pays voisins, essentiellement la République arabe syrienne, la Jordanie et dans une moindre mesure le Liban, la Turquie, l’Egypte et d’autres pays plus lointains. Ceux qui cherchent aujourd’hui refuge risquent de devoir aller encore plus loin dans la mesure où les pays voisins sont déjà congestionnés. Parmi les 50 000 réfugiés en Iraq, également touchés par la violence et la situation humanitaire qui se dégrade, les Palestiniens ont été particulièrement ciblés pour différentes raisons, y compris l’idée selon laquelle ils bénéficiaient d’un traitement préférentiel par l’ancien régime iraquien. Sur les 34 000 réfugiés palestiniens vivant essentiellement à Bagdad avant la guerre, seuls environ 15 000 sont restés. Plus de 800 sont aujourd’hui isolés dans des conditions très précaires à la frontière entre l’Iraq et la République arabe syrienne, dans l’attente d’une solution. Cette crise a incité le HCR à déplacer ses priorités depuis les activités de réintégration, de relèvement et de recherche de solutions durables en Iraq vers la fourniture