Je me présente …. Je suis ici dans le but de défendre mon client, Claude Gueux ici présent. Dans cette affaire il n’y a pas seulement une victime il y en a deux !

Sachez-le ! Mon client est bien conscient de son crime (témoignage de l’infirmière). La preuve, il a essayé de mettre fin à ses jours après son acte.
Ce crime est un coup de folie qu’il regrette terriblement aujourd’hui !

Interrogeons nous d’abord, pour comprendre pourquoi il a commis un tel acte ! Commençons par le commencement :

-il a volé un pain pour nourrir sa famille est-ce un crime que de vouloir nourrir sa famille ! Non surement pas pourtant il a été condamné à 5 ans d’emprisonnement. N’est-ce pas cher payé pour un simple pain !
-Il s’est comporté en prison de façon exemplaire comme il l’a toujours été durant sa pauvre vie : attentif aux autres, travailleur, plein de ressources… Il a aussi toujours été très aimé des autres prisonniers et en particulièrement d’Albin dont il s’était fait un ami. MD, le directeur de la prison, tyrannique et jaloux de la bonne réputation de mon client, lui a enlevé cet ami tellement proche !
-S’en était trop pour mon client. Lui qui vivait ses 5 ans d’emprisonnement comme une injustice, il n’a pas supporté cette séparation et l’a vécu comme une autre injustice.
-Mon client ne l’a pas supporté et a commis l’irréparable…

Mon client est victime de la société, une société coupable de ne pas avoir pu subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.

Victime aussi de la cruauté d’un homme qui a abusé de sa supériorité et de son pouvoir pour enlever à mon client le peu de chose qui lui restait c’est-à-dire l’amitié et la reconnaissance…

Je laisse ma consœur … le soin de poursuivre la plaidoirie.

Bonjour Mesdames messieurs, membres de la cour, mesdames messieurs les jurés. A la suite de mon confrère j’aimerai vous convaincre que mon client ne mérite pas la peine de mort. Bien sur, mon client a tué mais la société a-t-elle le droit de le tuer à son