Plaidoyer à partir du « Divorce » de Guy De Maupassant
Pensez-vous vraiment que ma cliente ici présente soit responsable de ce mariage décadent et voué à l’échec depuis le début? Pensez-vous que ses intentions ait été de tromper son mari ou d’en abuser ? C’en était en tout cas le but de son mari. Je vous expose les faits :
Mlle Chantefrise proposait une dot assez élevé à celui qui voudrait bien l’épouser. Et cela, Monsieur le savait. Car c’est lui, grâce à une annonce dans le journal, qui s’est adressé à ma cliente. En lui faisant croire qu’un de ses clients était intéressé par ce mariage, un client imaginaire bien sûr. Car oui, c’est bien lui qui voulait épouser cette jeune femme afin de pouvoir accéder à la dot ! Bien qu’elle ne lui déplaisait pas, il a bien fallut qu’il s’assure que la dote n’était pas illusoire. Et c’est une fois rassuré qu’il se proposa aimablement de lui faire passer le temps en attendant le soi-disant retour de son futur mari. Il l’invita donc à dîner, mais ne s’en arrêta pas là ! Il finit par lui servir du vin et par la charmer et, en découvrant que la dot n’était pas illusoire, l’embrassa avec tant de joie et d’envie pour cette somme qu’il succomba. Cette dernière le suppliant de ne pas la trahir et de ne pas la perdre, monsieur n’aurait eu envie que d’une seule chose : la lâcher. Si seulement la dot n’était pas… Plus qu’une seule solution s’imposait : il devait l’épouser ! Pour réparer ses torts disait-il…
Après six mois, Monsieur pensait finalement filer le parfait amour, du moins avec son argent. C’est alors qu’il se sentit trompé et qu’il décida de suivre sa femme. Il découvrit fin alement qu’elle ne le trompait pas mais qu’elle lui cachait l’existence de ses quatre enfants et l’origine de sa fortune.
Je vous rappelle que cet homme a osé faire passer pour folie ce qui n’était que pur égoïsme et soif d’argent, un acte conscient et abominable. Appelez-vous cela de la folie ? Car c’est bien lui qui s’est aventuré dans ce mariage, pourtant défaillant,