DISSERTATION

Sujet : Un personnage banal peut-il être un héros du roman?
Textes utilisables : - Louis Aragon, Aurélien. - Jean de La Ville de Mirmont, Les Dimanches de Jean Dézert. - Georges Perec, Un homme qui dort. - Texte complémentaire : Franz Kafka, La Métamorphose.

INTRODUCTION
Au XXeme siècle, on trouve souvent dans le roman un personnage banal, qui, en fonction de l’auteur et de l’œuvre, peut être considérer ou non comme un héros. Or nous savons qu’à cette époque, le roman repose sur l’exceptionnel. La banalité peut-elle y avoir place ? Autrement dit, le roman admet-il des personnages banales en tant que héros ? En premier lieux, nous verrons comment un personnage banal peut être un héro, nous montrerons ensuite qu’il y n’y a pas toujours la place pour des personnages banals en tant qu’héros dans le roman avant d’étudier la manière dont le roman accepte la banalité.

I – OUI, LE PERSONNAGES BANAL UN HERO
- Dans "Les Dimanches de Jean Dézert ", le personnage principale (Jean Dézert) est un personnage sans aucune ambition, sans aucun intérêt dans la vie, comme nous le montres ces exemples : "Toute la semaine il attend le dimanche." (l.27) ; "Une fois retraité, il attendra la mort. " (l.28) ; "Il considère la vie comme une salle d’attente pour voyageurs de troisième classe. " (l.29-30). L’extrait de Georges Perec décrit en quelques sorte le même personnage que Jean de La Ville de Mirmont. En effet, dans "Un homme qui dort", nous faisons face à un personnage monotone, qui ne sais quoi faire de ses journées, "Du temps passes, tu sommeilles." (l.11) ; "Tu traînes dans les rues, la nuit, le jour. " (l.15) ; "Au fil des heures, des jours, des semaines, des saisons, tu te déprends de tout, tu te détache de tout. " (l.22). On peut donc voir que ces deux personnages se ressemblent beaucoup, pour leurs manières de faire, leur monotonie et leur banalité.