Plan detaillé du bellay les regrets vi
1) Une triste condition actuelle ou une souffrance terrible La situation actuelle du poète, évoquée principalement dans les tercets, est caractérisée par la douleur.
Indices :
- ouverture du poème par l’interjection « Las ».
- champ lexical de la souffrance : v. 11 : les noms « maux », « regrets » (sens fort ! = perte douloureuse), le verbe « m’ennuient » (sens fort : = me torturent).
+ accentué par l’hyperbole « mille maux » + souligné par l’allitération en « m » : « mille maux […] qui m’ennuient ».
- amertume du poète sensible dans le son « i » martelé dans les deux dernières rimes des tercets (en –uient et en –si).
- cadence majeure : allongement progressif des phrases : 1vers, 3 vers, 4 vers, puis 6 vers
+ rythme lent
→ suggèrent la profonde douleur du poète, sa lassitude, sa tristesse.
2) Une souffrance due à une perte Cf. le terme « regrets » (v. 11), qui fait écho au titre du recueil.
- cf. la composition du poème : construit sur un jeu de question-réponse : les tercets répondent aux questions rhétoriques des quatrains, dans une opposition entre passé radieux et présent douloureux.
- question répétée qui marque la perte : « où est ? » x 2, puis variation en « où sont ? ». Litanie douloureuse de ces 3 adverbes interrogatifs accompagnés des démonstratifs « ce », « ces » (= référence au passé, mis à distance de cet état antérieur disparu). Voir déjà le refrain de François Villon : « Mais où sont les neiges d’antan ? ».
Amplification : passage du singulier au pluriel + longueur croissante des questions (1, puis 3, puis 4 vers).
- emploi du présent, temps du bilan (v. 1 et 9) qui s’oppose à l’imparfait (v. 6, 8, 10), temps des actions révolues. Souligné par la reprise de l’adv. « maintenant » (v. 1 et 9).
Renforcé par l’emploi de la tournure négative « ne plus », répétée (v. 12+13).
3) Une dépossession de soi et de