Plan détaillé commentaire Ruy Blas de Victor Hygo
Comment Victor Hugo met-il en scène cette fin ?
I. Une scène de dénouement entre tradition et modernité
A. Un dénouement qui remplit ses fonctions traditionnelles
La résolution des nœuds de l’histoire : - la vengeance de Don Salluste contre la reine, et l’usurpation d’identité de Ruy Blas : la reine l’appelle « Don César », puis « César », puis « Ruy Blas » = reconnaissance du personnage aux yeux de la reine
Le sort des personnages : - Ruy Blas reconnu par la reine puis le poison et sa mort
B. Un dénouement qui présente une nouvelle vision du théâtre
Une remise en cause des règles classiques : - suit la règle classique du dénouement mais pas celle de la bienséance : le héros meurt sur scène et les sentiments amoureux sont exprimés de façon très tactile « l’entourant dans ses bras », « se jetant sur son corps »
Le mélange des registres : - tragique : notion de fatalité « si j’avais pardonné ? » et le destin de Ruy Blas est scellé avant même que la scène commence - pathétique : sentiments dominants sont tristes « Ayez pitié de moi mon Dieu ! mon cœur se rompt »
II. Une scène de fin avant tout romantique
A. L’émotion comme valeur absolue
La première didascalie montre que RB est transi par l’émotion : il vient de tuer son ancien maître.
Avant que les personnages parlent, la tonalité est pathétique : « chancelant », « il tombe à deux genoux », « d’une voix basse et grave » et nous prépare à une scène d’émotions.
L’émotion amoureuse est plus importante que le tragique de la mort avec la parataxe « Vivant, par son amour, mourant, par sa pitié » qui met les éléments en parallèle : Ce sont les sentiments qui causent la vie ou la mort.
B. Le sublime
La grandeur d’âme de RB : il préfère mourir que corrompre l’image de la reine.
Idéalisation de l’amour qui doit être pur et désintéressé : aucun contact physique avant cette scène finale. Référence au christ, très importante :