Plan détaillé de commentaire de montaigne
a) Essayer un sujet
Proposition de définition de ce qu’est un essai pour Montaigne et qui deviendra un genre à part entière : Il s’agit d’ « emplo[yer] toutes sortes d’occasions pour faire ici des essais d[e son jugement] ».
Une démarche qui ne suit pas d’ordre particulier, comme on le voit quand il dit qu’il « emploie toutes sortes d’occasions ».
Entre superficialité et profondeur : « en sondant le gué de bien loin, et puis le trouvant trop profond pour ma taille, je reste sur la rive » / « je lui donne un coup de scalpel, non pas le plus largement, mais le plus profondément que je puis ».
Rechercher l’originalité : « j’aime (…) à saisir ces éléments par quelque aspect inusité ».
Une réflexion morcelée : « je ne me propose jamais de les présenter entiers, car je ne vois le tout de rien »/ « échantillons détachés de leur ensemble ».
b) La liberté
Insistance sur le flou et l’informe, multiplication de termes généralisant (« tous », « partout », « toutes ») et imprécis : « celui-ci ou celui-là », « quelque aspect », « quelque matière », « ici (…) là ».
Rendre compatibles les oppositions, une forme d’écrit paradoxal qui n’impose pas un modèle unique : « Tantôt un sujet vain, un sujet de rien (…). Tantôt (…) un sujet noble et rebattu », de même il tente soit de « donner de la consistance et fournir de quoi l’appuyer et l’étayer », doit de « le promene[r] ». La réflexion de l’auteur peut aussi bien être « personnel[le] » que « marcher (…) sur la piste d’autrui ».
Un sujet qui semble autonome comme le souligne la personnification : « Là il s’amuse à choisir la route qui lui semble la meilleure et entre mille sentiers, il dit que celui-ci ou celui-là a été le mieux choisi ».
N’importe quel sujet peut être un point de départ, un sujet qui ne répond à aucune logique : « le premier sujet que m’offre le hasard ».
« Tous me sont bon » souligne que finalement le sujet importe peu c’est bien de l’exercice d’une faculté