Plan détaillé de la scène 2 de l'acte ii de l'illusion comique de corneille
Introduction
Présentation de l’extrait : Nous sommes au début de l’illusion créée par Alcandre pour rendre compte à Pridamant du devenir de son fils. D’une certaine manière il s’agit de l’exposition de la seconde intrigue de la pièce. Elle permet de découvrir le personnage de Matamore au service duquel se trouve Clindor. Le mage l’avait déjà annoncé aux v.194 à 200 (I,3)
Problématique : Dans quelle mesure le début de cette scène révèle-t-elle le personnage de Matamore comme pur personnage baroque ?
I- Un personnage tout en excès
1) Un langage hyperbolique
• Utilisation de nombreux pluriels + chiffres (v.240) + superlatifs (v.238) = insiste de manière excessive sur sa puissance (débordement)
• Présence d’un important champ lexical à la fois de la guerre et de la destruction à travers notamment des termes particulièrement forts - repérer le présent de vérité générale pour les verbes qui insistent sur la destruction = personnage type du guerrier invincible - v.250 particulièrement significatif avec énumération / accumulation de verbes d’action traduisant la violence = surenchère + renforcé par les allitérations en [b], [t] et [r]
• Les nombreuses références mythologiques contribuent à l’exagération :
- il se dit supérieur aux « Parques » v.237 donc il affirme son pouvoir sur le destin des hommes.
- il s’assimile au dieu de la guerre « second Mars » v.243
- il s’octroie le même attribut que le dieu des dieux : la « foudre » v.239
- il fait référence à la Méduse (même pouvoir) v.244
- la Mort elle-même semble être son hôte v.248
2) Un processus d’amplification
• Le principe même de la tirade dont le personnage use et abuse souligne bien cette impression de parole qui se développe à l’excès (une parole amplifiée pour un passage à l’acte inexistant…)
• La colère du personnage éclate avec emphase au v.231 avec notamment des allitérations en [r]