Plan etude "le rouge et le noir" de stendhal
- Stendhal -
I – Le règne des apparences 1 / Le théâtre du monde
- La loi du paraître ( Champ lexical de l’apparence, prédominant dans le texte : « air, dehors, parut, tournure, regardait, tableau, … »
- Une narration habile ( Narration finement elliptique : le lecteur ne sait finalement rien du contenu des différentes scènes. Le narrateur insiste ainsi sur le fait que seul le décorum et les apparences ont de l’importance.
Ex. : • Après une longue introduction, ainsi qu’une longue présentation des différents salons et du personnage du marquis, le contenu de la scène et de la rencontre est passé sous silence : « l’audience ne dura pas trois minutes »). • La rencontre avec le tailleur est bâtie selon le même principe : le décor les réactions des personnages, leur attitude nous sont minutieusement décrits, mais le lecteur ne saura rien du véritable contenu de cette rencontre (choix du costume, …).
- Un jugement faussé • Julien fonde tous ses jugements sur la seule et simple apparence. Il est donc systématiquement dans l’erreur : il prend le marquis pour un « petit homme maigre » sans intérêt ; au contraire, il prend le « tailleur » pour un « monsieur » (« Ce monsieur était un tailleur. » ( Tournure rapide et tranchante, avec antithèse entre « monsieur », qui dénote un statut social élevé, et « tailleur », qui renvoie à la modeste fonction de serviteur du personnage). Ainsi, la progression du texte permet au lecteur de bien prendre la mesure de la naïveté de Julien, qui s’en tient exclusivement aux apparences : le narrateur fait par deux fois le choix de la focalisation interne. Du coup, les périphrases générales et énigmatiques (« un petit homme maigre, à l’œil vif et en perruque blonde » et « un monsieur fort élégant ») précèdent l’identification des personnages (« C’était le marquis. » ; « Ce monsieur était un tailleur. »), manifestant clairement la candeur ridicule de