Plan d'action commerciale
Les sociétés de crédit à la consommation sont menacées dans l’équilibre de leur exploitation, voire dans leur existence même avec, pour conséquence, des dommages pour le système financier national et pour les secteurs de l’équipement ménager, de l’automobile et des services. A l’origine immédiate de cette menace, la chute brutale du taux maximum des intérêts conventionnels des établissements de crédit établi à 15,63% à partir du 1er octobre 1999, avec la perspective d’une nouvelle spirale à la baisse dès le 1er avril 2000 du fait de son actualisation semestrielle. Les calculs analytiques les plus élémentaires, confirmés par les analystes financiers et les observateurs attentifs du secteur, montrent, qu’à ce niveau, l’activité de crédit à la consommation n’est plus viable, particulièrement dans le compartiment qui constitue sa vocation à savoir les petits crédits qui en représentent une grande proportion. A titre indicatif, en France, pour cette catégorie de crédit le taux maximum autorisé est de 17,49% alors que les établissements qui le pratiquent se refinancement à 3% contre pas moins de 8,5% au Maroc. Conséquence, et donc deuxième menace, des centaines de milliers de citoyens (fonctionnaires, employé(e)s et salarié(e)s à revenus modestes, recourant généralement à des prêts de faibles montants pour améliorer leur bien être, risquent d’être exclus du crédit moderne organisé au profit des usuriers de toutes sortes dont les agissements échappent à tout contrôle. Ainsi, tout un pan vital de l’activité socio-économique du pays est fragilisé. Rappelons, pour bien comprendre la situation, que les Autorités Monétaires ont institué, à partir du 1er avril 1997, un taux maximum unique pour tous les établissements de crédit ainsi défini le taux effectif global (TEG) appliqué en matière de prêts accordés par les établissements de crédit ne doit pas dépasser de plus de 70% le taux d’intérêt moyen