Planche Miroir 2 Pc

2606 mots 11 pages
Le Miroir

Vénérable Maître en chair, et vous toutes et vous tous, mes très chers Frères en vos grades et qualités.

Je dois vous avouer mon étonnement à la lecture du sujet de ma planche: le miroir...
L’angoisse de la page blanche m’a envahi soudainement. Comment un objet si commun pour le profane pouvait ouvrir sur tant de spéculations? La réponse me fut apportée tout récemment lorsque je fus confronté à une expérience bien singulière. Cet événement brutal et inattendu m’a conduit à repenser mon travail que je vous livre ce matin. Je fus tenté de réaliser un travail classique d’apprenti, basé sur la foisonnante littérature maçonnique traitant du sujet. Je me suis très vite rendu à l’évidence, bien de talentueux frères s’étaient prêtés à l’exercice avec une beauté et une intelligence que seule la vanité ou l’inconscience pouvait essayer de tutoyer. Les différentes facettes pour décrypter cet objet sont multiples et toutes aussi riches d’enseignements. Aussi je me limiterai volontairement dans une première partie à ce que ma mémoire a bien voulu tamiser de mes lectures pour partager avec vous mes trois rencontres avec le miroir. Le miroir magique est commun dans les contes de Blanche Neige, d'Alice aux pays des merveilles ou du chevalier des miroirs de Don Quichotte. Nous le retrouvons dans le film ORPHEE de Jean Cocteau. Les miroirs sont les portes ouvertes sur les enfers; d' un cote ce monde de chair et d amour celui d ORPHEE et EURYDICE et de l 'autre l' univers glacé de la mort et entre les deux la surface réfléchissante froide et polie de la glace.

Il alimente toutes sortes de légendes et de superstitions. Il est ancré dans l’imaginaire collectif. Ne prédit-on pas sept ans de malheur à quiconque briserait un miroir. N’est il pas connu qu’il faille couvrir tout miroir présent dans la chambre du défunt, faute de quoi le disparu serait retenu ici bas trompé par son reflet . Une autre

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