I. - Montrer d'abord qu'à priori le théâtre semble être tout sauf uniquement "de la parole" :
Parce qu'il y a
a) Une mise en scène
b) Un jeu des acteurs
c) des personnages "vivants" qui se dessinent au travers du langage.
II. - Ensuite on peut par exemple nuancer cette dernière idée (en suivant la critique d'Artaud => Wikipédia) en précisant que ces personnages que crée la pièce ne sont pas si vivants puisque "englués" dans les formalismes du spectacle, qui à travers ses convention ramène la pièce à un simple "jeu de paroles" :
a) Le formalisme propre à la structure de la pièce : actes / monologues etc... qui privent le théâtre de la richesse de la vie.
b) Les règles scéniques : bienséances, scène face au public qui applaudit entre les actes etc... = toutes une "mise en scène" qui fait du théâtre une "supercherie", un spectacle divertissant.
c) Le "contenu" narratif asservit à ces impératifs : histoire tantôt moralisantes, comiques, burlesques... Qui participent à cette transformation du théâtre en une grande farce comique où le public va pour se divertir. On est donc bien loin des origines du théâtre qu'on évoquait en introduction où celui ci établissait à travers la parole un véritable rapport au divin (voir les origines du théâtre Grec!).
III. - Enfin il va falloir tenter de voir comment on peut tenter de renouer avec cette dimension originelle du théâtre que semble regretter Artaud : redonner à la parole un rôle positif et ne plus en faire un instrument du spectacle. Le théâtre doit être l'expression de la vie et non pas un simple lieu de divertissement.
a) Dans le théâtre la mise en scène n'est qu'un prétexte, elle est moyen d'expression, mais ne doit pas faire l'objet du théâtre. Artaud écrit (wikipedia) : "Il faut ignorer la mise en scène, le théâtre. Tous les grands dramaturges [] ont pensé en dehors du théâtre. [Ils] suppriment ou à peu près la mise en scène extérieure, mais ils creusent à l'infini les déplacements intérieurs, cette espèce de