Pme magasins généraux
Par Gérald d’Amboise, Québec
(1 844 mots)
De 1941 à 1964, ce fut leur magasin et leur demeure. Un lieu où l’auteur a grandi. Résidence et commerce étaient inséparables : lieu d’affaires, de transactions, d’activités constantes. Stratégiquement situé sur la route 132, on l’apercevait en traversant la voie ferrée, à Nouvelle-Ouest. Récit d’un fils de marchand.
Un carrefour d’activités
Au début, en 1941, c’était pendant la guerre 39-45. Période inquiétante mais aussi période de bonnes affaires. Au coin, il y avait le croisement des chemins, les deux magasins – F.L. Bélanger et John d’Amboise –, la gare avec le passage des trains, quelques fermes à proximité et plusieurs autres lieux d’affaires tout près. Ce fut pendant bon nombre d’années, un carrefour, un passage obligé, pour achats et services dont la population locale avait besoin.
Beaucoup de fermiers de Nouvelle et d’ailleurs coupaient, tous les ans, quelques cordes de « pitounes », soit sur leurs lots à bois soit au bout de leur terre. Pour s’en porter acquéreur, NBIP1 confia dans les années 50, l’achat de ce bois à notre père. Les fermiers étaient heureux d’être assurés de lui vendre leur bois. À un certain moment, papa ou son mesureur se rendait « scaler »2 le bois. Les comptes, bois et magasin, étaient faits et le fermier se voyait remettre un chèque pour la différence. Ainsi il y avait une infusion d’argent dans l’économie locale où chacun y trouvait son bénéfice.
Les produits
C’était un magasin général où il y avait presque de tout. Dès les débuts, c’était principalement des produits d’épicerie que nous vendions. Produits en boîtes, soupes, thé, café, biscuits, « shortening »3, cigarettes et tabac ainsi que de la farine, de l’avoine, de l’huile de charbon et de la viande. On y trouvait aussi quelques vêtements pour travailleurs, pantalons, bottes, etc., des clous et boulons en bonne quantité, des lames de sciotte et des limes. Pour le linge, c’était au