Pme marocaine et optimisation
Une analyse rapide du tissu économique marocain fait apparaître aisément qu‟une grande majorité des entreprises de taille prépondérante et des faiseurs de marchés dans divers secteurs appartiennent à des groupes familiaux formés depuis plusieurs décennies et qui ont pu se diversifier et se développer notamment grâce au secteur bancaire.
Les nouvelles créations sont également à l’origine des même « familles » et rares sont les nouveaux venus qui réussissent à créer des entreprises de tailles conséquentes sans l‟appui du secteur bancaire.
En effet dans le cadre d‟une rationalisation d‟allocation de ses ressources d‟une part et dans le cadre d‟une stratégie de séduction des « grandes familles » d‟autre part, Le secteur bancaire est plus porté sur le financement d‟une clientèle historique dite de premier ordre , d‟autant plus que cette dernière est réputée ne présentant pas un risque majeure de contre partie non seulement en raison des performances historiques des affaires leur appartenant mais surtout compte tenu de critères autres que financiers à savoir :
- les surfaces patrimoniales importantes des principaux promoteurs
- les relations de ces derniers avec les organismes de crédit et leurs décideurs.
Dans ce contexte là les PME et les micros entreprises qui sollicitent des financements notamment en matière d‟investissement, se trouvent quelque peu négligées d‟autant plus que les mécanismes mis en places au Maroc pour encourager ces dernières ont :
- soit échoué comme c‟est le cas du crédit jeune promoteur ayant financé plus de cabinets de médecins et de pharmacies que des projets industriels ou commerciaux à forte valeur ajoutée.
- soit ont été mal « vendus » aux cibles concernées comme c‟est le cas des fonds de garanties CCG, DAR ADDAMANE et autres méconnus par la grande partie des commerciaux des banques d‟une part et adressés en grande partie à des sociétés ayant déjà faits leurs preuves ce qui exclut le financement des créations.