Po sie
Poèmes du XVI ème Siècle :
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
1558, Joachim du Bellay
Les raisons de ce choix : J'ai choisi ce poème , car avant tout ,c'est un poème qui m'avait marqué quand je l'avais étudié , du fait qu'il reprenne des références antiques (l’Odyssée , la toison d'or ,,,) mais aussi de par sa forme (un sonnet ) Ce poème m'a plu car il nous montre les pensées nostalgique d'un personnage , qui est pressé de retrouver son chez soi , après une longue quête , (un peu comme moi après une longue journée de cours . )
Poème du XVII ème siècle :
Sous ce marbre repose un monarque sans vice,
Dont la seule bonté déplut aux bons François,
Et qui pour tout péché ne fit qu'un mauvais choix
Dont il fut trop longtemps innocemment complice.
L'ambition, l'orgueil, l'audace, l'avarice,
Saisis de son pouvoir, nous donnèrent des lois ;
Et bien qu'il fût en soi le plus juste des rois,
Son règne fut pourtant celui de l'injustice.
Vainqueur de toutes parts, esclave dans sa cour,
Son tyran et le nôtre à peine perd le jour,
Que jusque dans la tombe il le force à le suivre.
Jamais de tels malheurs furent-ils entendus ?
Après trente-trois ans sur le trône perdus,
Commençant à régner, il a cessé de vivre,
Pierre Corneille , 1643, Sur la mort du Roi Louis XIII ,
Les raisons de ce choix : Ce sonnet ,