Chacune des œuvres est racontée avec beaucoup d'humour. Que l'auteur décrive un quartier, une ligne de tram ou un parc, la place réservée au quotidien est indéniable. Rosi est très réaliste et inclut des éléments concrets. Il favorise le commun, comme par exemple dans le poème Le Colruyt superdiscount :

« Colruyt superdiscount
Plus de vingt ans après avoir battu
D’une avide Adidas le noir tam-tam
Aux grains bouillants du même macadam
Et s’être enfin retrouvé dans la glu D’une cohue sautante et chevelue
(Qui l’empêcha d’entrevoir, dès l’entame,
Le moindre bout de la star au programme),
- le voici donc en auto revenu

Au site de Forest-National,
Pour moitié en centre commercial
Reconverti. Pourtant il s’en bat l’œil.

« T’as bien pris tous les bons ? –Oui » fait l’épouse,
Qui, sac à main en main, fend la pelouse
D’asphalte et entre en l’orange Colruyt 1

En effet, il décrit ici le célèbre supermarché discount Colruyt, caractérisé par sa couleur orange. Rosi emploie des termes communs comme « auto », « asphalte », « macadam », … qui rappellent la ville. Il fait également preuve de réalisme en incluant un petit dialogue entre époux à la fin du poème à propos de sacs de courses.

Rosi écrit donc ses poèmes à travers l'universalité. De fait, il a écrit, par exemple, un poème sur un plombier ou un jogging. De plus, il fait même allusion à la multiculturalité de la capitale européenne, comme illustré par l'extrait ci -dessous :

«Les langues

Il y en a qui vont de champignons
Espagnols emplissant leurs cabas. Il
Y en a qui, roquette en main, jubilent
En anglais pour cette botte d’oignons- là. »2

Il parle donc des langues et des cultures en faisant, une fois de plus, preuve de réalisme et en mettant en avant la vie quotidienne.

Au niveau du style, Rosi ne lésine pas sur l'humour dans ses soixante-sept poèmes. Ces poèmes sont, pour la plupart, des sonnets. Il y a des rimes, pauvres, le plus souvent, et