Podologie
P. Miossec
Unité d’Immunologie Clinique, Service de Rhumatologie
Hôpital Edouard Herriot, Lyon
Tel: 04-72-11-74-87; Fax: 04-72-11-74-29; e-mail: miossec@univ-lyon1.fr
1. Définition
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques.
- touche environ 0.5% de la population, quatre fois plus souvent la femme;
- peut survenir à n'importe quel âge mais surtout entre 35 et 55 ans.
Sa gravité est la conséquence de l’inflammation chronique de la membrane synoviale articulaire. Cette inflammation entraîne progressivement une destruction de l’os et du cartilage, responsable de l’atteinte fonctionnelle.
La PR est aussi une maladie systémique dont les manifestations extra articulaires peuvent mettre en jeu le pronostic vital.
Véritable problème de santé publique car :
- 50 % des malades ont arrêté leur activité professionnelle moins de 5 ans après son début ;
- la durée de vie des patients est en moyenne réduite de 5 à 10 ans ;
- les dépenses dues à cette maladie sont élevées, plus à cause de l’exclusion du système économique actif que des dépenses médicales et pharmaceutiques.
2. Physiopathologie
La PR est une affection dont l’origine précise n’est pas connue. Cependant on classe la PR comme une maladie auto-immune à cause de la présence de signes auto-réactivité.
Plusieurs facteurs favorisants ont été identifiés:
- hormonaux: nette prédominance féminine, contrôle durant la grossesse;
- génétiques: liaison incomplète avec les gènes HLA DR 4 mais uniquement pour certains sous-types de DR 4 (DRB1 0401, 0404) et DR 1 (DRB1 0101), présents respectivement dans 60 et 38 % des cas). Contribution positive ou négative du polymorphisme des gènes des cytokines. Il faut noter que la concordance pour la PR chez des sœurs jumelles homozygotes n’est que de 17.5 %;
- environnementaux: on suspecte sans pouvoir l’affirmer, l’intervention d'antigènes infectieux bactériens (protéines de choc thermique