Poeme au roi robert commentaire - histoire du droit
Le texte qu’il nous faut ici commenter est un poème d’Adalbéron de Laon rédigé entre 1025 et 1030. Adalbéron était un homme de pouvoir aussi nommé Ascelin, il était un proche du roi Lothaire en la personne de son chancelier c’est également par ce dernier qu’il sera nommé évêque de Laon. Son oncle l’archevêque de Reims lui donnera la consécration en 977 en la cathédrale de Laon. Sa fidélité bien que remise en doute par des rumeurs ne sera cependant pas décrédibilisé grâce à l’appui d’une assemblée délibérative nommée synode. A la suite du décès de Lothaire il se rangera auprès de son oncle l’archevêque de Reims parmi les partisans du changement de dynastie. Son désire d’accession le conduira cependant à une réputation désavantageuse celle de « vieux traitre » Vetulus Traditor.
La rédaction de ce poème se place sous le règne de Robert II dit Robert le pieu, fils d’Hugues Capet fondateur de la dynastie Capétienne. Le roi Robert II était un grand guerrier mais surtout un roi instruit. Adalbéron écrit ici afin de se moquer du roi Robert soumis à l’Eglise et de démontrer une idée de société. A cette époque du début du XIe siècle, il est sous entendu que Dieu a depuis l’origine partagé le genre humain en trois catégories et ce par rapport aux fonctions de chacune d’elle et c’est ce qu’appui Adalbéron.
Le poème au roi Robert se place donc dans une époque avec une organisation sociale qui se fait en trois ordres. La loi divine définissant un des ordres social et la loi humaine définissant les deux autres c’est à partir d’elles que se fondent la « Res publica » (I) et l’altération visible de cette dite « Res publica » (II).
I. La « Res publica » fondée sur deux lois
« Pour que la Res publica jouisse de la paix tranquille de l’Eglise, il est nécessaire de l’assujettir à deux lois différentes », lignes 1 et 2. Dans cette phrase on définit le fondement de la Res publica qui repose sur deux lois