Poeme sur anthologie femme
Prevers :Barbara
Cros:Les femmes sont fleur
Hugo:Jolies fammes
Nerval : La femme est l'amour
L’union libre
Ma femme à la chevelure de feu de boisAux pensées d’éclairs de chaleurA la taille de sablierMa femme à la taille de loutre entre les dents du tigreMa femme à la bouche de cocarde et de bouquets d’étoiles de dernière grandeurAux dents d’empreinte de souris blanche sur la terre blancheA la langue d’ambre et de verre frottésMa femme à la langue d’hostie poignardéeA la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeuxA la langue de pierre incroyableMa femme aux cils de bâton d’écriture d’enfantAux sourcils de bord de nid d’hirondelleMa femme aux tempes d’ardoise de toit de serreEt de buée aux vitresMa femme aux épaules de champagneEt de fontaine à têtes de dauphins sous la glaceM femme aux poignets d’allumetteMa femme aux doigts de hasard et d’as de cœurAux doigts de foin coupéMa femme aux aisselles de martre et de fênesDe nuit de la Saint JeanDe troène et de nids de scalaresAux bras d’écume de mer et d’écluseEt de mélange du blé et du moulinMa femme aux jambes de fuséeAux mouvements d’horlogerie et de désespoirMa femme aux mollets de moelle de sureauMa femme aux pieds d’initialesAux pieds de trousseaux de clefs aux pieds de calfats qui boiventMa femme au cou d’orge imperléMa femme à la gorge de val d’orDe rendez-vous dans le lit même du torrentAux sens de nuitMa femme aux seins de taupinière marineMa femme aux seins de creuset du rubisAux seins de spectre de la rose sous la roséeMa femme au ventre de dépliement d’éventail des joursAu ventre de griffe géanteMa femme au dos d’oiseau qui fuit vertical Au dos de vif argentAu dos de lumièreA la nuque de pierre roulée et de craie mouilléeEt de chute d’un verre dans lequel on vient de boireMa femme aux hanches de nacelleAux hanches de lustre et de pennes de flècheEt de tiges de plumes de